La Havane, 12 janvier (RHC) La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodríguez, a dénoncé ce lundi la provocation et la menace à la souveraineté et à la stabilité régionales en raison d'exercices militaires faits par les États-Unis et le Guyana.
Lors d'une conférence de presse au Palais de Miraflores, siège du gouvernement, la vice-présidente a signalé la présence dans la région d'un navire des garde-côtes nord-américain.
Delcy Rodríguez a affirmé que ces actions encouragées par l'administration Donald Trump ces derniers jours, constituent une provocation, une menace et une attaque contre le peuple vénézuélien, et interfèrent dans le différend avec le Guayana Britannique pour la région de Guayana Esequiba.
Elle a critiqué la position du Guyana de saisir la Cour internationale de Justice comme moyen de négociation pour résoudre le problème, au lieu de privilégier le dialogue et elle a affirmé que "le Venezuela n'a jamais donné son consentement pour violer l'Accord de Genève de 1966".
La vice-présidente a déclaré que son gouvernement avait envoyé une communication au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, afin de le mettre au courant des risques de cette ingérence pour la paix et la stabilité régionales.
De son côté, le ministre de la Défense Vladimir Padrino a annoncé le déploiement de moyens navals et aériens des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB) sur la façade atlantique afin d‘assurer sa souveraineté et défendre le territoire Vénézuélien des exercices militaires des États-Unis et de son voisin le Guyana.
La vice- présidente a informé que le Président, Nicolás Maduro avait émis un arrêté autorisant des patrouilles permanentes dans les eaux juridictionnelles du Venezuela.
Les autorités vénézuéliennes ont appelé le Guyana à éviter une aggravation de leur différend.
Le Venezuela ne reconnaît pas la validité de la sentence d’arbitrage de 1899, en vertu de laquelle il a été dépouillé de 159 mille kilomètres carrés de territoire à l'ouest de la rivière Esequibo au profit du Royaume-Uni. (source: PL)