Brasilia, 28 janvier (RHC) À présent, la pandémie du Covid-19 impose une lutte contre les inégalités sociales dans le monde et le besoin d’un nouveau modèle économique après la crise sanitaire qui laisse les nécessiteux de plus en plus vulnérables.
C’est ainsi que l’a exprimé le Brésilien Ode Grajew, fondateur du Forum Social Mondial (FSM), dans le cadre de la 20ème édition qui a lieu du 25 janvier au 31 janvier sur Internet.
Grajew a affirmé que le modèle économique mondial se nourrit de l’inégalité et « face à la pandémie et ses pénuries, les plus riches contrôlent la plupart du pouvoir politique et que les décisions répondent donc à leurs intérêts, en protégeant encore plus leurs ressources »
Oxfam Brasil (une confédération internationale formée de 19 organisations non gouvernementales consacrée au travail humanitaire en 90 pays) signale que les mille multi milliardaires les plus riches du monde ont réussi à récupérer leurs pertes financières durant la pandémie.
Cependant, a-t-il annoncé, les plus pauvres vont tarder au moins 14 ans pour se récupérer de la crise.
Durant l’interview avec Radio Brasil Atual, l’homme d’affaire a insisté sur le fait que la pandémie a ouvert la voie à une énorme inégalité dans le monde qui a ses racines dans le modèle capitaliste néolibéral, totalement opposé aux droits de l’homme.
Par ailleurs, le Brésil, gouverné aujourd’hui par le politicien d’extrême droite Jair Bolsonaro, vit un scénario inédit depuis la création du Forum. « Sous un gouvernement autoritaire, les Brésiliens peuvent chercher dans le Forum des changements pour leur pays» a-t-il affirmé.
Selon l’évaluation du créateur du Forum, la connexion du pays sud-américain avec l’autoritarisme est aussi en rapport avec l’augmentation des inégalités sociales.
« Tout au long des années, nous avons sous-estimé le thème des inégalités, responsable de l’origine des régimes autoritaires, a-t-il expliqué.
Il a de même exprimé « qu’avec 200 mille morts et des menaces du président Bolsonaro, nous assistons aujourd’hui à une mobilisation sociale qui réagit face à la situation du Brésil »