Santiago du Chili, 3 février (RHC) La Cour d’Appel de Santiago du Chili a condamné quatre anciens militaires et un ancien fonctionnaire de Gendarmerie pour homicide de prisonniers de l’ancienne prison Publique de cette capitale à l’époque de la dictature militaire.
Le tribunal a condamné à 15 ans de prison 4 anciens militaires pour les homicides consommés de Victor Corvalán et d’Héctor Walter Pacheco.
Aussi, pour les tentatives d’homicide contre Guillermo Rodriguez, Ricardo Antonio Aguilera, Elizardo Enrique Aguilera, Adalberto Muñoz et Rafael Enrique Garrido.
Ronald Bennett, alors directeur de cette prison, a été condamné à 10 ans de prison pour complicité dans les faits, consistant en l’empoisonnement des prévenus avec la toxine botulique, en décembre 1981. Cela a alors été considéré par la dictature comme une 'opération spéciale de renseignement'.
L’arrêt établit qu’il s’agit de crimes contre l’humanité, et donc imprescriptibles et non amnistiables, conformément au droit pénal international relatif aux droits de l’homme.
Il précise en outre que cette action s’inscrivait dans le cadre d’une politique d’État systématique et généralisée, menée par ses agents contre une partie de la population civile, et qui a causé de graves préjudices aux victimes. Deux d’entre elles sont décédées et les cinq autres ont été sauvées grâce à des mesures thérapeutiques appropriées.
Au cours de l’enquête, il a été établi que le poison avait été obtenu dans un laboratoire au Brésil, envoyé par valise diplomatique au Chili, reçu au ministère des Affaires étrangères, puis remis à un laboratoire secret relevant de la Direction de renseignement de l’armée.
La substance a été administrée dans la nourriture aux prisonniers, dont cinq appartenaient au Mouvement de gauche révolutionnaire, et bien que ceux-ci aient été conduits à l’infirmerie de la prison pour être soignés pour l’empoisonnement, ils ont été renvoyés dans leurs cellules après avoir été diagnostiqués avec une gastrite aiguë.
Le près a confirmé la condamnation de l’État chilien à verser une indemnisation totale de 950 millions de pesos (environ 1 million 300 mille dollars) aux familles des victimes. (Source:PL)
Par ailleurs, le prix Nobel de la paix argentin et éminent défenseur des droits humains Adolfo Pérez Esquivel a averti que la démocratie est en danger en Équateur suite aux tentatives de suspendre les prochaines élections.
'Équateur : Démocratie en péril. La communauté internationale, vigilante face aux tentatives de suspendre les élections qui doivent avoir lieu le 7 février prochain, a-t-il signalé sur Twitter.
Le militant a également appelé les missions de l’Union européenne dans ce pays frère et d’autres observateurs à assumer leur rôle et à prévenir les abus.
Source Prensa Latina