Brasilia, 19 février (RHC) L’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a réitéré aujourd’hui son soutien à la destitution du dirigeant d’extrême-droite Jair Bolsonaro pour ses attitudes face au Covid-19, notamment pour son opposition, au début´, à la vaccination au Brésil.
'Je ne veux pas le procès en destitution de Bolsonaro parce que je ne l’aime pas ou parce que je suis un adversaire. C’est qu’il a pris plusieurs mesures qui le méritent et, surtout, celle concernant le vaccin contre le coronavirus', a affirmé Lula lors d’une longue interview accordée au portail de nouvelles UOL.
Le fondateur du Parti des travailleurs (PT) a reconnu qu’il n’y a pas assez de temps pour que le Congrès national discute d’un éventuel processus de destitution de l’ex-militaire.
Il a affirmé que si le débat commence maintenant, il pourrait entrer en 2022 et être pollué pour une année électorale. En outre, le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, ne devrait pas approuver l’ouverture du procès contre le dirigeant.
L’ancien dirigeant ouvrier a également critiqué Rodrigo Maia pour ne pas avoir déterminé l’ouverture du procès de destitution contre Bolsonaro.
Il a estimé que, si ce procès commençait, de nouveaux faits et de nouvelles accusations pourraient donner une orientation différente aux discussions.
Sur le même sujet, Lula a de nouveau qualifié d’irresponsable le gouvernement pour sa conduite dans la crise sanitaire et pour avoir tenté de vendre des remèdes sans soutien scientifique, en faisant allusion à la chloroquine.
Aussi parce qu’il n’y a pas assez d’antidotes contre l’agent pathogène, qui a fait à ce jour près de 250 mille morts et 10 millions de contagions au Brésil.
Selon l’ancien dirigeant syndical métallurgiste, personne ne veut vendre à un pays qui ne croit pas au vaccin.
Au sujet de sa situation judiciaire, il a répondu qu’il était l’otage du plus grand mensonge juridique politique inventé par l’opération désormais désactivée Lava Jato, par l’ex-juge Sérgio Moro et par le ministère public.
En ce qui concerne les élections présidentielles de 2022, il a déclaré que son pari en tant que candidat obéirait aux circonstances politiques.
Cela dépendra du PT, des candidatures au sein du parti, des alliances politiques. Soyons francs : j’ai déjà été président de la République, je n’ai pas besoin de le redevenir. Pour être candidat, il doit y avoir une raison majeure. S’il est nécessaire de vaincre le courant de Bolsonaro, n’hésitez pas à me mettre à disposition', a-t-il souligné.
Source Prensa Latina