o
Bogotá, 23 février (RHC) L’ancien président colombien Ernesto Samper a critiqué aujourd’hui le gouvernement national pour avoir manipulé les informations sur les assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de l’homme dans le pays.
La décision du gouvernement de limiter les informations sur les assassinats de leaders sociaux aux statistiques du ministère public, empêchant le Bureau du Défenseur du Peuple de remplir sa fonction de fournir ces informations, a conduit à l’inévitable : personne ne croit aux chiffres, a souligné sur Twitter l’ancien président colombien.
L’administration d’Ivan Duque a décidé de garder les chiffres hermétiques, sans tenir compte les organisations d’enquête sur ces actes de violence, comme le Bureau du Défenseur du peuple ou l’Institut d’études pour le développement et la paix (Indepaz).
Sur ce réseau social aussi, l’ancien ministre de l’Intérieur Juan Cristo s’est attaqué à l’insensibilité du décompte, parce qu’au-delà des chiffres et des 'données, ce sont des personnes victimes, avec nom et prénom'.
Mardi, le sénateur Iván Cepeda a dénoncé l’information présentée par le gouvernement colombien de 66 leaders sociaux assassinés en 2020, qu’il a jugée inexacte.
Il s’agit d’une autre baisse dans les chiffres officiels, a averti Cepeda, qui a estimé qu’il arrive de même avec les faux positifs et les victimes liées à l’Union patriotique au cours des années 80' et 90' du siècle dernier.
Selon les données du Bureau du Défenseur du Ppeuple, entre 2016 et 2020, il y a eu 4281 violations des droits de l’homme contre des leaders sociaux, dont 3100 menaces, 753 homicides, 193 attentats, ainsi que d’autres actes de violence portant atteinte à leurs droits à la vie, à la liberté, à l’intégrité de la personne et à la sécurité.
Source Prensa Latina
