Caracas  1er mars (RHC) Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a ordonné aujourd’hui de réviser en profondeur les relations avec l’Espagne, en dénonçant l’ingérence constante du gouvernement de ce pays européen dans les affaires intérieures de la nation sud-américaine.

Lors d’une rencontre avec des mouvements sociaux au Congrès Bolivarien des Peuples, le président vénézuélien a rejeté l’agenda développé par la chancelière espagnole Arancha González Laya lors de sa visite en Colombie, qu’il a qualifiée d’ingérence.

Le chef de l’État a réitéré l’avertissement aux autorités de Madrid sur la réponse énergique de Caracas à toute agression, qu’elle soit de parole, d’action, diplomatique ou politique, a déclaré le chef d’état.

La ministre espagnole des Affaires étrangères a abordé la question de la migration vénézuélienne dans le cadre de l’agenda de son séjour en Colombie, qui comprenait une visite à la ville frontalière de Cúcuta, en compagnie de son homologue colombienne, Claudia Blum.

À cet égard, il a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures de la ministre González Laya, en publiant des déclarations concernant le Venezuela et en ignorant les massacres de dirigeants sociaux et autres violations des droits de l’homme en Colombie.

Le président vénézuélien a également exhorté les autorités espagnoles à trouver une solution à la grave crise migratoire des 'milliers d’Africains qui meurent' en tentant de traverser la mer Méditerranée pour atteindre le territoire européen.

Le Gouvernement vénézuélien s’est interrogé à maintes reprises sur l’adoption récente du statut de protection temporaire annoncé par Bogota, dont bénéficiaient environ deux millions de migrants en situation irrégulière.

D’après les porte-paroles de l’exécutif bolivarien, cette mesure constitue un acte de l’administration d’Ivan Duque pour plaire au président des États-Unis, Joe Biden, et justifier la demande de fonds internationaux pour l’aide humanitaire.