New York, 8 Mars (RHC) Selon les Nations Unies, pendant la pandémie, les chiffres de la violence contre les femmes ont augmenté parce que beaucoup de victimes ont dû être confinées dans leur foyer.

Pendant la pandémie "nous pouvons constater que les conséquences pour les femmes ont été disproportionnées", a déclaré la directrice régionale pour l’Amérique latine et les Caraïbes d’ONU Femmes, Maria-Noel Vaeza.

Maria-Noel Vaeza a averti que la violence à l’égard des femmes en Amérique latine avait des dimensions pandémiques et que les signes indiquent qu’elle est en augmentation.

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), en avril 2020, on a estimé à 31 millions le nombre de cas supplémentaires de violence sexiste pour une période de six mois.

La Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a indiqué en 2020 que, selon une enquête menée dans six pays d’Amérique latine, 60 à 76 % des femmes ont été victimes de violence sexiste dans différents domaines de leur vie.

La représentante d’ONU Femmes a déclaré qu’il n’y avait pas encore de données au niveau régional, mais les chiffres "émergents montrent une augmentation des rapports aux lignes téléphoniques et à la recherche de soutien" pour cause de violence à l’égard des femmes.

En Argentine, "au cours des premières semaines de la pandémie, le nombre d’appels quotidiens à la ligne d’aide 144 pour la violence sexiste a augmenté de 39 %", et au Mexique, quelque chose de similaire, avec une hausse de 53 % des appels de détresse au 911 "pour des actes de violence contre les femmes".

Ce 8 mars, pour protester contre la violence sexiste, des collectifs et des organisations féministes ont convoqué des manifestations et des mobilisations en Argentine, au Chili, en Équateur, au Mexique, au Brésil entre autres pays d’Amérique latine.

(Telesur)