Caracas, 10 mars (RHC) Le ministre des Affaires Étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, a exigé aujourd’hui la fin des mesures coercitives des États-Unis, en réponse à l’annonce de Washington d’accorder une protection temporaire aux migrants de cette nation sud-américaine.

L’administration nord-américaine de Joe Biden a annoncé l’octroi de ce statut à près de 300 000 Vénézuéliens présents sur son territoire de manière irrégulière, ce qui empêche leur expulsion et leur accorde un permis de travail.

'Ce qui serait cohérent, c’est que la prochaine étape (...) des États-Unis soit la levée totale des sanctions arbitraires qui causent douleur et souffrance au peuple vénézuélien, comme l’exige l’Organisation des Nations Unies', a écrit Arreaza sur le réseau social Twitter.

Le chef de la diplomatie vénézuélienne a remis en question un message du président colombien, Iván Duque, qui a comparé la mesure de la Maison Blanche à une mesure similaire adoptée par le gouvernement de Bogota pour une 'politique migratoire fraternelle et humanitaire' envers les Vénézuéliens.

'Un gaspillage d’hypocrisie et de farce. Il encourage le blocus et la souffrance du peuple vénézuélien, refuse de vacciner les migrants, approuve des plans violents sur son territoire pour attaquer le Venezuela. Ivan Duque veut faire croire au monde qu’il est un agneau tendre et solidaire, ironie.

La rapporteuse spéciale de l’ONU Alena Douhan a reconnu dans son rapport le lien direct entre les effets des mesures coercitives des États-Unis et l’augmentation de la migration des citoyens vénézuéliens vers d’autres pays à la recherche d’une meilleure situation économique.

Dans de récentes déclarations aux médias internationaux, le président Nicolas Maduro a affirmé que le statut de protection temporaire décrété par l’administration d’Ivan Duque constituait un acte de 'sympathie' envers la nouvelle administration nord-américaine.