Buenos Aires, 12 mars (RHC) À quelques jours du 45eme anniversaire du coup d’État qui a conduit l’Argentine à l’une des dictatures les plus sanglantes, plusieurs collectifs invitent aujourd’hui à planter 30 milles arbres en hommage aux disparus.
Nous plantons la mémoire, signalent une décennie d’organisations de Droits de l’homme tel que les Grand-mères de la Place de Mai et les Mères de Place de Mai Ligne fondatrice, qui ont convoqué à planter cette quantité d’arbres dans le pays en hommage aux 30 000 détenus disparus qu’a laissés la dernière dictature (1976-1983) et aussi pour l’avenir.
Empêchés de défiler dans la journée de la Mémoire pour la deuxième fois de l’histoire, les collectifs espèrent par cette action du 24 mars honorer les victimes de la dictature sanglante, en plantant une plante dans un pot et en la situant dans un balcon, dans une fenêtre, dans le jardin, ou sur le trottoir de chaque maison.
Dans le contexte d’une pandémie qui nous empêche d’organiser des rassemblements de personnes, nous voulons que la mémoire de nos disparus aille au-delà des réseaux sociaux, signale l’invitation.
Les organisations des Droits de l’homme ont précisé dans un communiqué que la mémoire, tel qu’une semence, vient chargée de futur.
« Elle contient toute l’information génétique pour devenir un arbre qui pousse vers son destin. En temps d’incendie, de déforestation et de changement climatique, nous invitons à planter la vie comme un acte de mémoire et de futur, ont elles précisé.
Après avoir signalé que la mémoire de chaque détenu disparu porte en elle l’héritage de lutte pour un pays plus juste et plus solidaire, des collectifs tel que l’Assemblée Permanente pour les Droits de l’homme ou Fils et Filles pour l’identité et la justice appellent à se joindre à la campagne de planter un arbre et de le télécharger sur les réseaux sociaux avec des étiquettes telles que #PlantonslaMémoire ; #45ansDuCoupGénocidaire et #Cesont30milles.
À 45 ans du coup d’état de 1976, des initiatives diverses sont envisagées à travers lesquelles les Argentins, une fois de plus vont construire la Mémoire, la vérité et la justice en hommage aux victimes de la dictature.
