Rio de Janeiro, 31 mars (RHC) Les secteurs politiques, sociaux et étudiants du Brésil organisent ce mercredi des mobilisations dans les principales villes du pays pour exiger la démission du président Jair Bolsonaro dans le cadre de la commémoration des 57 ans du coup d’État militaire de 1964.
Le Parti Cause Operaria (PCO) a déclaré que les protestations serviront également à contrer les tentatives du gouvernement de Jair Bolsonaro de célébrer la date de la dévastation militaire de 1964.
La direction du PCO a dénoncé que lorsque les Forces Armées commémorent le 31 mars 'c’est comme si elles disaient qu’elles pourraient répéter les faits'.
Dans l’invitation, le PCO assure que les secteurs de droite ont agi avec une grande intensité.
L’organisation avertit que ce courant rassemble des forces pour des actions et que le 31 mars est une étape dans cette mobilisation.
La crise économique et sanitaire actuelle au Brésil a incité Jair Bolsonaro à conclure des alliances avec les partis conservateurs traditionnels, en vue de sa réélection possible en 2022, en plus de lancer une vaste réforme ministérielle qui inclut le quatrième ministre de la santé en un an.
Le coup d’État de 1964, qui a renversé le président Joao Goulart, a instauré un régime qui a duré jusqu’en 1985.
Selon un rapport de 2014 de la Commission Nationale de la Vérité (CNV, un organisme officiel), la dictature a été responsable de 434 assassinats et disparitions et de centaines d’arrestations arbitraires et de tortures.
À la différence de l’Argentine, de l’Uruguay ou du Chili, le Brésil n’a jamais jugé les agents de l’État accusés de crimes durant les dictatures des années 70 et 80 en Amérique latine.
(Telesur)