La Paz, 12 avril (RHC) La Bolivie s’absentera de réunions avec la participation de l’Organisation des États Américains (OEA) pour protester contre sa responsabilité dans le coup d’État anticonstitutionnel de 2019, a réaffirmé le président du pays, Luis Arce.
Nous maintenons la position, nous sommes très critiques à l’égard du rôle joué par l’OEA dans le coup d’état contre l’administration d’Evo Morales en novembre 2019 et nous continuerons tant que cette entité maintiendra son attitude interventionniste, a souligné le président lors d’une conférence de presse improvisée après avoir voté au second tour des sous-nationales.
Arce a abordé la question en réponse à une question sur les raisons de son absence à la cérémonie d’ouverture des élections pour définir les gouverneurs dans les quatre départements en suspens, tenue au Tribunal électoral suprême (TSE) et qui a été convoqué par l’OEA et les autorités de l’exécutif bolivien.
Au bureau de vote Miguel de Cervantes de la ville de La Paz, il a en outre souligné que la position de cette entité et notamment de son secrétaire général, Luis Almagro, a été reprochée non seulement par la Bolivie, mais par plusieurs pays du continent.
Face à cette ingérence récente dans les affaires intérieures de la Bolivie, plusieurs personnalités de la politique sud-américaine et internationale ont rappelé que le rapport partial de l’OEA sur les irrégularités présumées dans le décompte des voix lors des élections générales d’octobre 2019 était le prétexte pour rompre l’ordre démocratique.
Autour de ce document, le coup d’État a été planifié et exécuté avec l’appui de la police et de l’armée, des forces de droite et des groupes violents, ont-ils réitéré.
Lors des élections de ce dimanche, la Cour suprême a habilité 2,7 millions d’électeurs, qui devaient définir les dirigeants des gouvernorats de La Paz, de Pando, de Chuquisaca et de Tarija.
Le jour des élections, trois autres organismes internationaux étaient également représentés en qualité d’observateurs : l’Union interaméricaine des organismes électoraux (Uniore), l’Observation citoyenne de la démocratie (OCD) et Observa Bolivia, soulignent les analystes.
Source Prensa latina