Panama, 20 avril (RHC) La crise migratoire dans la zone frontalière entre la Colombie et le Panama maintient environ deux mille 700 personnes coincées dans la province panaméenne de Darién, a confirmé le Service National de Garde-Frontières (SENAFRONT).
Le passage, l’alimentation et l’assistance sanitaire sont assurés par des entités étatiques tels que le ministère de la Santé et le Développement Social (MIDES) et le Secrétariat National de l’enfance, l’adolescence et la famille (SENNIAF), a précisé le directeur de SENAFRONT, Oriel Ortega, dans des déclarations aux médias.
En Semaine Sainte des entrées massives ont été acceptées et en deux semaines environ deux mille personnes sont entrées par la frontière », a souligné Ortega, qui a averti que beaucoup de ces migrants sont trompés par des membres d’organisations criminelles et mettent leurs vies en danger dans une traversée trop risquée de cinq jours à travers la jungle de Darién.
Il a précisé que la présence du personnel de la SENNIAF et du MIDES est due à la présence des enfants non accompagnés qui arrivent au petit village de Bajo Chiquito, à bord d’embarcations de fortune à travers la rivière, car les trafiquants de personnes conseillent de voyager avec des mineurs et des femmes enceintes pour éviter la déportation.
“Traverser la jungle avec des enfants est quelque chose d’inhumain”, a affirmé le Commissaire de SENAFRONT, qui a comparé la tromperie avec celle utilisée par d’autres groupes criminels qui conseillent les mêmes atrocités aux membres de groupes de migrants qui partent depuis le nommé Triangle du Nord (formé par le Guatemala, le Honduras et le Salvador) vers les États-Unis.
La végétation sauvage et la présence de rivières abondantes du soi-disant Tapón de Darién constituent, entre autres, la cause d’un chiffre indéterminé de morts ou des disparitions des migrants, qui sont également victimes d’assauts et d’actes criminels, c’est pourquoi le Bureau du Procureur Général du Panama mène une enquête sur l’apparition de quatre corps qui flottaient récemment sur les eaux d’une rivière.
Lors d’un dialogue avec la chaîne TVN, Ortega a signalé que la situation actuelle est similaire à celle qui s’est produite en juillet-aout 2016, lorsque environ cinq mille migrants se sont concentrés du côté panaméen de la zone frontalière binationale, tous dans le but d’arriver à la frontière états-unienne à travers l’Amérique Centrale.
Depuis 2014 jusqu’à présent, 111 mille 500 personnes sont entrées de manière irrégulière à cette nation en traversant la zone frontalière de la jungle entre la Colombie et le Panama qui a une longueur de 226 kilomètres, sans qu’il y ait une voie sûre pour ce passage, mais des sentiers et des rivières au milieu d’une jungle avec une végétation luxurieuse et des animaux dangereux.
Au début du mois d’avril, un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance du Bureau pour l’Amérique Latine et les Caraïbes a révélé que depuis 2017 les enfants qui ont traversé le Tapón de Darién vers les États-Unis, seuls ou accompagnés, ont augmenté de 109 à 3 mille 956 en 2019, chiffre qui a diminuée l’année dernière à mille 653.
Source Prensa Latina