Bogotá, 24 avril (RHC) Des défenseurs des droits humains en Colombie ont dénoncé les assassinats de 41 indiens du peuple Awá dans le département de Nariño au cours des 12 derniers mois.
Le groupe d’avocats a diffusé sur Twitter un communiqué publié par l’Unité autochtone du peuple Awá dans lequel ils rejettent l’augmentation de la violence contre leurs communautés et la situation des véritables camps de guerre que sont les territoires dans lesquels elles vivent.
D’après le texte, les actes de victimisation commis sur ce territoire se sont intensifiés au cours des derniers mois, avec des massacres, des déplacements, des confinements, des assassinats, des disparitions forcées, des tortures, des menaces à l’encontre de dirigeants et des attentats aux explosifs.
Les Awas dénoncent le fait que ces attaques ont fait des morts, tandis que les affrontements entre groupes armés légaux et illégaux affectent également leurs communautés.
Dans le communiqué, ils ont demandé au Bureau du Procureur général de la nation d’enquêter, d’agir rapidement et de trouver les coupables de tous les faits qui se produisent constamment, afin qu’ils ne restent pas impunis.
Ils ont demandé au Bureau du Défenseur du peuple d’élaborer des rapports et de donner suite aux alertes précoces concernant la crise humanitaire que vivent les Awá.
Ils ont également demandé un accompagnement permanent pour la prise en charge des victimes, et la dénonciation de cette crise humanitaire par les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et autres.
Enfin, ils ont appelé à la solidarité du peuple colombien qui veut vivre en paix sur le territoire.
Source Prensa Latina