Vienne, 26 avril (RHC) Le négociateur iranien en chef, Seyed Abas Araqchi, à Vienne, en Autriche, a assuré que l’Iran ne permettrait pas que les pourparlers de cette capitale deviennent une "usure" et les arrêterait si d’autres parties ne sont pas sérieuses.
"On ne peut pas prédire une date limite précise pour les négociations, mais nous ne permettrons pas que les négociations aboutissent à une usure. Si nous sentons que les autres parties ne sont pas sérieuses ou cherchent à gagner du temps ou à ajouter d’autres sujets aux discussions, nous arrêterons les négociations", a souligné dimanche le vice-ministre iranien des Affaires Étrangères pour les affaires politiques, Seyed Abbas Araqchi.
Le principal négociateur iranien, lui aussi, a souligné que, dans le même temps, son pays n’est pas pressé, étant donné que les discussions à Vienne (capitale de l’Autriche) portent sur des questions sérieuses qui doivent être examinées attentivement.
Dans une autre partie de ses déclarations, Araqchi a souligné le fait qu’il y a longtemps qu’on a "écarté un plan échelonné pour la suppression des sanctions" des Etats-Unis. contre l’Iran, pour ensuite souligner que Téhéran a rejeté la proposition américaine bien avant le début des pourparlers.
"Le plan graduel n’est pas du tout un sujet à discuter dans les pourparlers [...] La position de Téhéran est très claire : les sanctions doivent être levées et vérifiées, puis l’Iran reviendra à ses engagements" nucléaires dans le cadre de l’accord nucléaire, a souligné le diplomate, en expliquant que les représentants des autres parties au pacte nucléaire en ont été pleinement informés.
Les représentants de l’Iran et les parties qui font encore partie de l’accord nucléaire signé en 2015, à savoir la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, sont actuellement impliqués dans des discussions visant à rétablir l’accord, de nom officiel Plan Intégral d’Action Conjointe (PIAC ou JCPOA).
Après la sortie unilatérale des États-Unis de la convention en 2018, Téhéran a attendu un an pour que les partenaires prennent les mesures nécessaires à cet égard; cependant, face à l’inaction des parties européennes, il a commencé à réduire progressivement ses engagements nucléaires au titre des articles 26 et 36 du pacte.
Cependant, à Téhéran, ils affirment que si les États-Unis lèvent toutes les sanctions, la République islamique remplira à nouveau ses obligations. Les États-Unis ne sont pas en mesure de le faire.
Aujourd’hui, les États-Unis font pression pour que les sanctions soient progressivement levées. Cette mesure a été catégoriquement rejetée par l’Iran.
Source Hispan TV