Bogotá, 30 avril (RHC) L'ancien président colombien Álvaro Uribe s’est prononcé aujourd’hui pour le déploiement de l'armée dans les rues pour affronter les manifestations populaires contre la proposition de réforme fiscale du gouvernement.

Uribe a estimé que la présence des militaires est une urgence et la meilleure option pour stopper la «destruction par vandalisme», souligne le journal El Tiempo.

Le pays sud-américain est le théâtre de la deuxième journée consécutive de protestations contre cette initiative gouvernementale, actions que le gouvernement d'Iván Duque a qualifiées de manifestations criminelles.

Cependant, l'opposition et les organisations syndicales, les étudiants, les peuples indigènes, défendent la légitimité de la grève car ils considèrent que la réforme affecte la classe moyenne et les secteurs à faible pouvoir d’achat.

L'appel à la grève ratifie le caractère pacifique des manifestations, mais la veille des actes criminels ont été signalés dans certaines villes du pays, pris comme prétexte par les forces de l'ordre pour utiliser la violence contre les manifestants.

Dans certaines villes, des actes de répression ont été commis par des membres des brigades anti-émeute, laissant deux morts.

Les défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé la situation et ont exhorté les autorités à respecter l'intégrité des manifestants et le droit aux manifestations pacifiques, reconnu dans la Constitution de l'État.

Les autorités ont signalé environ 300 rassemblements dans tout le pays, surveillées par plus de 47 500 policiers et militaires.

Les organisations syndicales ont appelé à poursuivre les actions au cours de la journée d'aujourd'hui et ils ont confirmé que si le gouvernement ne retire pas la proposition de réforme fiscale, une nouvelle grève nationale aura lieu le 19 mai.

Source Prensa Latina