Grève générale au Chili contre les mesures néolibérales de Piñera

Édité par Reynaldo Henquen
2021-04-30 09:58:24

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Santiago du Chili, 30 avril (RHC) Le Chili s’est levé aujourd’hui sous une 'Grève Générale Sanitaire' convoquée par la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT) pour en signe de rejet du gouvernement de Sebastián Piñera.

Sous le mot d’ordre 'Pain, travail, santé et dignité', la mobilisation est une célébration avancée du 1 mai, Journée internationale des travailleurs, mais sans le déploiement des grandes manifestations de rue d’autres années, en raison de la pandémie de Covid-19.

De l’avis de ses organisateurs, la grève sera une manifestation du mécontentement et du malaise de la classe ouvrière et de la population en général face à ce qu’ils qualifient d’indolence et d’avarice du gouvernement.

L’exécutif, signale une déclaration de la CUT, a été inefficace et erratique dans le contrôle de la pandémie qui a fait des milliers de morts, et il n’a pas hésité à sauvegarder les intérêts des grandes entreprises, plongeant le pays dans une profonde crise économique et sociale.

Parmi les principales revendications de la CUT en cette journée figurent un salaire minimum de 500000 pesos chiliens (environ 700 dollars) et d’un revenu de base universel pour 80 % de la population.

Ils demandent également le gel des prix des denrées alimentaires, qui ont augmenté ces derniers mois, aggravant les difficultés de milliers de familles, ainsi que l’approbation d’un impôt sur les grandes fortunes, projet qui est analysé au Parlement sous l’impulsion du Parti communiste et des députés d’autres forces.

De nombreux syndicats, organisations, partis et mouvements politiques ont exprimé publiquement leur adhésion à la protestation.

Parmi ceux-ci figurent les dockers, les mineurs, le mouvement No Más TAG, l’Association Nationale des Employés Fiscaux, le Collège des Professeurs, et les mouvements et partis de gauche qui composent la plate-forme Chili Digne, Vert et Souverain, ainsi que l’Assemblée Coordinatrice des Lycéens du Chili et des organisations ouvrières et professionnelles des secteurs les plus variés.

La grève inclut depuis l’absence aux activités de travail en face-à-face et au télétravail, jusqu’aux banderoles, concerts de casseroles et toutes sortes d’activités qui démontrent le mécontentement, a déclaré Barbara Figueroa, présidente de la CUT.

Elle a expliqué qu’en raison de la grave situation sanitaire, ils n’ont pas convoqué de manifestations ou de marches parce que 'nous devons respecter les mesures sanitaires, nous ne voulons pas exposer la vie, la santé ou l’intégrité d’aucune personne, mais nous ne pouvons plus supporter le poids de la crise'.

Selon les informations reçues, les carabiniers du Chili prévoient le déploiement d’un fort contingent de police et de contrôles plus efficaces dans de nombreux points de cette capitale en prévision de manifestations et de protestations de rue.

 

 

 

(PL)



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