San Salvador, 6 mai (RHC) Les récentes accusations du gouvernement contre les défenseurs des droits humains au Salvador ont été rejetées par le Père José Maria Tojeira, un militant reconnu contre l’impunité dans ce pays.
Tojeira, directeur de l’Institut des droits de l’homme de l’Université centraméricaine José Simeón Cañas (Idhuca), a démenti le président Nayib Bukele, qui a accusé cette institution de faire partie de l’opposition au gouvernement.
'Sur les chaînes nationales, le Président a appelé opposition les organisations humanitaires Cristosal et Idhuca. Défendre les droits de l’homme n’est pas de l’opposition, mais de la décence et de la moralité. C’est un dommage que ceux qui sont censés avoir la morale notoire ne le comprennent pas', a regretté Tojeira sur son compte Twitter.
L’Idhuca et Cristosal continuent de défendre les victimes du conflit armé (1980-1992) et de surveiller et de dénoncer les violations de l’état de droit, de l’indépendance des pouvoirs et des garanties d’une procédure régulière.
À la fin du mois de septembre dernier, Bukele a accusé le père Tojeira de poursuivre les militaires responsables du massacre à l’Université centraméricaine (UCA), en 1989, sans s’en prendre à l’ancien président Alfredo Cristiani.
Le jésuite Andreu Oliva, actuel recteur de l’UCA, a défendu alors Tojeira et il a considéré comme dangereux le fait que le président recoure au discrédit de ceux qui le contredisent ou le mettent en évidence, pour répondre à leurs critiques.
Le Salvador connaît une nouvelle crise politique depuis samedi dernier, date à laquelle la nouvelle Assemblée législative, à majorité officielle, a destitué les juges de la Cour constitutionnelle et le procureur général.
Prensa latina