Bogota, 14 mai (RHC) 1055 cas d’arrestations arbitraires et 16 cas de violences sexuelles ont été comptabilisés en Colombie du 28 avril au 12 mai
Plus de 2100 cas de violence policière ont été enregistrés par la Plateforme Grita (Crie, en français) contre les manifestants qui se mobilisent dans le pays pour rejeter les politiques néolibérales du président colombien Iván Duque, depuis le début de la grève nationale, qui dure depuis 16 jours.
Via le réseau social Twitter, l’organisation non gouvernementale Temblores (Tremblements en français) a présenté le bilan de la Plateforme sur la répression des membres de l’Escadron mobile antiémeutes (Esmad) et de l’Armée colombienne contre les manifestations.
Entre le 28 avril et le 13 mai, 2110 cas de violence de la part des forces de sécurité ont été signalés dans tout le pays, ainsi que 362 victimes de violences physiques, 39 homicides et 1055 arrestations arbitraires.
En outre, ils ont reçu des plaintes pour 442 interventions violentes dans le cadre de manifestations pacifiques, 30 personnes ont été victimes de lésions oculaires, tandis que dans 133 cas, des coups de feu ont été tirés, 16 victimes de violences sexuelles et 3 victimes de violences sexistes.
"Aux chiffres ci-dessus s’ajoutent des pratiques telles que la présence d’agents en civil dans les manifestations, des attaques à l’arme à feu par des groupes armés illégaux", rapporte le communiqué de l’organisation.
Des utilisateurs des réseaux sociaux ont dénoncé ce jeudi que des membres de l’Esmad ont réprimé des manifestants qui se trouvaient dans la municipalité de Buga, située dans le département colombien de la vallée du Cauca.
Dans le cadre de la seizième journée de la grève nationale, la sénatrice du parti commun, Griselda Lobo, s’est fait l’écho des allégations de tirs et de gaz lacrymogènes contre les manifestants.
De son côté, le Mouvement Orange Cali a signalé que, depuis le matin, "les répressions de l’Esmad continuent de secouer la population de Buga, malgré la présence de défenseurs des droits humains D’autres utilisateurs ont également publié des vidéos pour dénoncer le fait que l’Esmad a lancé des gaz lacrymogènes sur des zones résidentielles à Buga, touchant des enfants et des personnes âgées.
Au cours de la journée du jeudi, de grandes mobilisations pacifiques ont été enregistrées dans plusieurs villes du pays comme Bogota (capitale), Cali, Medellin, dans le cadre de l’appel à la grande marche nationale convoqué par le Comité National de Grève.
Le soir, l’Esmad a également réprimé les manifestations pacifiques qui ont eu lieu à Barranquilla, dans le département de l’Atlantique, à Bogota et à Popayán.
Source Telesur