Lima, 18 mai (RHC) Les candidats présidentiels Keiko Fujimori, néolibérale, et Pedro Castillo, de gauche, ont signé, avec des approches différentes, une proclamation de 12 serments d’attachement à la légalité en vigueur, devant le cardinal catholique Pedro Barreto.
Exprimant les raisons de son adhésion au document, Castillo a évoqué l’engagement avec le peuple et ses luttes, tandis que Fujimori a rappelé sa récente incarcération et elle a lancé un message principalement consacré au prosélytisme électoral.
Le candidat du parti Pérou Libre a déclaré qu’il est arrivé au second tour des présidentielles suivant le mandat de son peuple, de sa famille, de sa communauté et de ses parents, et il a rendu hommage par une minute de silence aux personnes décédées de la pandémie de Covid-19 au Pérou et dans le monde.
Il a ensuite dit que 'le sang versé du peuple ne sera jamais oublié ; quand un Péruvien meurt dans la lutte, il ne meurt jamais'.
Il a ajouté qu’il jurait pour la démocratie véritable et l’égalité des droits et des chances pour le peuple péruvien, sans aucune discrimination ou privilège'.
Fujimori, pour sa part, a rappelé sa détention préventive pendant 16 mois dans le cadre d’une enquête pour le délit présumé de blanchiment d’argent qui a abouti à une demande de 30 ans de prison pour elle.
Elle a déclaré qu’elle s’était engagée à corriger les erreurs, à travailler pour les familles qui souffrent et à rendre l’État plus sensible et plus efficace, en ajoutant des promesses électorales et des demandes de soutien aux urnes.
Avant que les deux candidats présidentiels ne lisent la proclamation et ne la signent, le cardinal Barreto a souligné que le document les engage à respecter les droits humains fondamentaux, à la vie, à la santé et à l’éducation, et les règles du système de démocratie représentative.
Entre autres engagements, le texte prévoit une juste répartition des revenus et une croissance économique soutenue par l’investissement privé qui crée du travail et de la richesse sans nuire à l’environnement.
Après la signature, le cardinal a rappelé que 'vivre en démocratie c’est aussi veiller au bien-être de la population, à son droit à une vie digne, à sa santé et à son éducation'.
Il a ajouté que le message de la proclamation signée est 'un appel à la responsabilité qui nous concerne tous de construire une société capable d’inclure, d’intégrer et de servir toute la population péruvienne, en particulier ceux qui souffrent'.
Source Prensa Latina