Caracas, 19 mai (RHC) Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a critiqué le silence de la communauté internationale face au massacre des Colombiens provoqué par le gouvernement "mafieux" de Duque.
"Que fait la communauté internationale? Se demande le Venezuela, que fait le Système des Droits de l’Homme du monde face au massacre auquel se livre le président colombien Iván Duque contre le peuple colombien, que fait-on? Beaucoup de silence, beaucoup d’euphémisme, beaucoup de complicité", a remis en question mardi le président vénézuélien, Nicolás Maduro, lors de la journée du Système National de Rentrée Universitaire "Bicentenaire 2021 , célébrée au Palais de Miraflores, à Caracas, la capitale.
Depuis le 28 avril, la Colombie est le théâtre des manifestations du peuple contre le retrait de la réforme fiscale proposé par Duque. Les marches antigouvernementales ont fait des dizaines de morts, de blessés et de disparus du fait des brutalités policières.
Maduro a exprimé sa "solidarité" avec les jeunes Colombiens qui manifestent dans ce pays, rejetant le massacre des manifestants par le gouvernement "répressif, mafieux, paramilitaire, [...] tricheur, assassin" de Duque.
Pendant les trois semaines qui ont suivi les manifestations, au moins 45 jeunes ont été assassinés et plus de 600 ont disparu, a déploré Maduro, soulignant que cette situation constitue un massacre contre tout le peuple colombien parce que cette jeunesse veut avoir droit à l’étude, à l’éducation et aux universités.
Caracas critique la passivité des organismes internationaux face au massacre du peuple colombien provoqué par le Gouvernement de Duque, alors que ces organisations continuent d’être des pionnières pour se proclamer des défenseurs des droits de l’homme quand il s’agit du Venezuela.
Par ailleurs, le dirigeant chaviste a mis en garde contre les cas d’abus sexuels lors de ces manifestations, dont le suicide d’une mineure dans la ville de Popayán, située dans l’ouest de la Colombie, après avoir été harcelée par des policiers qui l’avaient arrêtée.
"Les cas d’abus sexuels contre des jeunes filles qui ont conduit au suicide d’une jeune fille là-bas à Popayán, qui est douloureux et déchirant, sont des nouvelles que l’on ne peut même pas entendre", fustigea-t-il.
(HispanTV)