Bogota, 28 mai (RHC) L’assemblée plénière du sénat de Colombie, avec une majorité du parti au pouvoir,  a rejeté  la motion de censure contre le ministre de la Défense, Diego Molano, signalé par l’opposition comme responsable de la répression policière contre les mobilisations pacifiques.

Malgré les arguments avancés par des témoins et des victimes de la violence de la force publique, le résultat du vote a été de 31 voix en faveur de la censure, contre 69 voix qui l’ont rejetée.

'En complicité avec l’impunité des crimes contre l’humanité, le Sénat a refusé la motion de censure contre le ministre Molano (...) le gouvernement d’Ivan Duque et ses ministres entreront dans l’histoire comme des fossoyeurs frustrés de la paix et de la faible démocratie colombienne', a déclaré Ivan Cepeda, sénateur du Pôle démocratique, au sujet du vote.

Ce lundi et mardi, les deux chambres du Congrès ont débattu d’une motion de censure contre Molano à qui la population et l’opposition politique attribuent la responsabilité des crimes et violations des droits humains dans le contexte de la grève nationale.

Des organisations non gouvernementales comme l’ONG Temblores rapportent 60 assassinats, depuis le début de la grève nationale le 28 avril dernier contre le gouvernement de Duque, dont 43 auraient été commis par la force publique.

De même, 46 personnes ont des blessures oculaires, 22 ont été victimes d’agression sexuelle et deux membres de la force publique ont été tués.

Les manifestations populaires exigent, entre autres, le démantèlement de l’escadron mobile antiémeute, la cessation de la militarisation et la démission du ministre de la Défense du pays, Diego Molano.

Source Prensa Latina