La Paz, 4 juin (RHC) Le député du Mouvement vers le Socialisme (MAS) de Bolivie Juanito Angulo a réitéré l’exigence de justice pour les faits de corruption attribués au gouvernement de facto dirigé par Jeanine Áñez.
Le peuple réclame et demande de créer un précédent dans le domaine constitutionnel à partir des irrégularités dans l’affaire des gaz lacrymogènes, entre autres, a déclaré le législateur ce matin dans une interview télévisée.
Pendant plus de 11 mois, entre novembre 2019 et octobre 2020, le régime putschiste s’est mis à piller les coffres de l’État pour assouvir ses intérêts personnels, a dénoncé Angulo à travers Bolivia Tv.
'Il n’est pas possible qu’ils volent les Boliviens quand on vit une période aussi difficile que l’urgence pour la Covid-19', a-t-il souligné, tout en relevant que l’exécutif d’Áñez doit faire l’objet d’une enquête et si des indices de corruption sont découverts, sanctionné.
L’arrestation d’Arturo Murillo, ancien ministre du gouvernement, aux États-Unis, ainsi que de son ancien chef de cabinet et de trois hommes d’affaires jouant le rôle d’intermédiaires, qui s’est vu adjuger des gaz lacrymogènes, des stopines et des balles en caoutchouc sous la précédente administration, a conduit à reprendre le procès légal ouvert sur le sol bolivien.
Pour le député, cette appréhension dénature l’idée promue par l’opposition de persécution politique du MAS, puisqu’il apparaît que l’administration actuelle veut seulement faire respecter les règles et rendre justice au peuple.
Le Ministère de la justice et de la transparence institutionnelle a communiqué lundi dernier la liste des 17 anciens ministres du Gouvernement d’Áñez convoqués par le Parquet en raison de la signature de trois décrets suprêmes utilisés pour l’achat de gaz lacrymogènes à surprix.
Par ailleurs, les enquêtes se poursuivent sur les massacres de Sacaba et de Senkata, dans lesquels les forces de sécurité ont assassiné des dizaines de Boliviens, avertissent des analystes locaux.
Source Prensa Latina