Téhéran, 22 juin (RHC) L'Iran a réitéré qu'il ne négociera jamais un nouvel accord nucléaire et qu’il considère que le prochain cycle de pourparlers à Vienne sera probablement la dernière partie du processus.
Dans sa conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du Ministère Iranien des Affaires étrangères, Saïd Jatibzade, a souligné que les documents élaborés par tous les groupes de travail à Vienne, la capitale autrichienne, sur l'accord nucléaire de 2015 sont des projets et qu'il faut une décision politique.
"Si des décisions sont prises, nous pouvons espérer être dans le dernier tour des pourparlers", a-t-il déclaré, soulignant la nécessité que les décisions politiques soient prises par toutes les parties impliquées ou non.
Jatibzade a réagi aux déclarations du Conseiller Américain à la Sécurité Nationale Jake Sullivan au sujet des pourparlers en cours, affirmant qu'il restait encore du travail à faire concernant les principales questions, notamment celle des sanctions contre l'Iran et les obligations que ce pays doit accepter.
À cet égard, le diplomate iranien a précisé que l'accord nucléaire de 2015, officiellement appelé Plan d'Action Conjoint Global (PIAC ou JCPOA), est un pacte qui a déjà été scellé, signé et conclu et qu'il n'y aura jamais un nouvel accord.
"La meilleure idée qui vient à l’esprit des Etats-Unis est de fournir les garanties nécessaires pour revenir au JCPOA et ne plus violer la résolution 2231" du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), a-t-il ajouté.
Les États-Unis, sous l’actuel gouvernement, présidé par Joe Biden, ont déclaré qu'ils étaient prêts à revenir au PIAC ; cependant, ils ont avancé leur décision d'ajouter à la table des négociations d'autres questions, telles que le programme conventionnel de missiles de l'Iran.
L'Iran, rejetant les possibilités de faire des concessions au-delà du cadre du pacte nucléaire, souligne que, si les États-Unis lèvent toutes les sanctions, ils rempliront à nouveau leurs obligations, mais souligne en même temps qu'ils n'acceptent aucune renégociation et quitteront la table des négociations, au cas où Washington insisterait au maintien de l‘embargo contre le pays.
Les délégations des signataires qui restent encore dans le pacte nucléaire de 2015 à savoir le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, la Chine et la Russie - y compris celle des États-Unis participant indirectement, ont quitté Vienne dimanche soir pour leurs capitales respectives, non seulement pour consulter leurs gouvernements, mais pour prendre des décisions cruciales.
Source HispanTV