Lima, 21 juin (RHC) Un sondage privé diffusé aujourd'hui a montré que la majorité des Péruviens veulent que la crise post-électorale actuelle se termine par la proclamation du vainqueur, qui, selon le décompte officiel, est le candidat de gauche Pedro Castillo.
Les critiques se multiplient contre la rivale de Castillo au second tour des présidentielles, Keiko Fujimori, pour avoir retardé ce dénouement en présentant des plaintes contre le résultat officiel du décompte du Bureau National des Processus Électoraux (ONPE)
Seulement 19% des personnes interrogées soutiennent dans le sondage de la société Datum l’exigence de Fujimori qui prétend que le Jury National des Élections (JNE) révise tous les procès-verbaux dont elle veut obtenir l’annulation, ce qui a été rejeté par les cours provinciales parce que de telles plaintes sont tardives ou parce qu’elles n’ont aucune base légale.
En outre, 16% envisagent de demander au JNE de revoir et de décompter les bulletins ; un pourcentage similaire demande de nouvelles élections, comme le demandent les extrémistes de droite, pendant que d’anciens militaires appelaient les chefs des forces armées à ne pas reconnaître le prochain président si les exigences fujimoristes ne sont pas satisfaites.
Datum a montré que 51% des personnes ayant été interrogées pensent que la JNE n’agit pas équitablement et 49% pensent la même chose de l’ONPE.
Le journaliste conservateur Óscar Díaz a attribué ces chiffres à la campagne visant à délégitimer le processus électoral, avec une attitude similaire à celle de Fujimori il y a cinq ans, lorsqu’elle a perdu aussi des élections face à Pedro Pablo Kuczynski.
Une alliée de Fujimori, Lourdes Flores, a déclaré que Castillo ne devait pas être président, a soutenu que le véritable vainqueur était son partenaire et a demandé à la JNE d’enquêter sur l’ensemble du processus électoral.
Ce qu’ils font ne fera pas gagner Keiko, cela ne fera que jeter le doute sur le processus, en lui ôtant la légitimité au sujet de la proclamation du nouveau président, ce qui est inapproprié, irresponsable et méprisable et déstabilise l’économie, a déclaré Diaz.
Il a souligné qu’il est clair que le vainqueur est Castillo et que cela n’est remis en question que par le fujimorisme et il a considéré comme nuisible pour le pays le fait d’aller 'frapper aux portes des casernes', à des fins putschistes.
L’ancien ministre de l’Intérieur Walter Albán a commenté que les demandes de nullité des actes de suffrage des régions où Castillo s’est imposé largement, ont pour but de 'retarder ce processus et d’empêcher le système électoral d’achever son travail'.
Il a accusé Fujimori et ses alliés d’abus du droit, en tenant compte du fait que lors des élections générales précédentes il y avait un peu plus de 20 demandes de nullité et le fujimorisme soulève cette fois plus de mille.
D’autre part, Julio Arbizu a déclaré que 'Keiko Fujimori ne se bat pas pour la présidence parce qu’elle sait qu’elle a perdu, elle se bat pour sa liberté et pour son impunité'.
Elle a ainsi indiqué que Fujimori était en attente de la demande d’un procureur anticorruption de 30 ans de prison pour blanchiment d’argent et autres délits, et d’une autre demande de remise en détention préventive pour non-respect des normes de sa détention conditionnelle.
Source Prensa Latina