Lima, 2 juillet (RHC) Le Jury National des Elections du Pérou (JNE) a annoncé qu’au plus tard le 15 juillet les Péruviens sauront qui a gagné le second tour des présidentielles du 6 juin.
Le second tour a eu lieu le 6 juin dernier et le dépouillement des bulletins de 100 % des bureaux de vote a pris fin le 15 juin, donnant 50,12 % des voix au candidat de gauche Pedro Castillo, du Pérou libre, avec 44 058 voix d’avance, face à son rival, Keiko Fujimori, de droite, du parti Force populaire.
Cependant, jusqu’à présent, le Jury National des Elections du Pérou , chargé de proclamer le vainqueur de la course électorale, n’a pas pu remplir cette mission, en raison des contestations des Fujimoristes en vue d’inverser la victoire de Castillo.
Au milieu de l’incertitude, dans laquelle on parle même d’un coup d’État en vue, le porte-parole du Jury National des Elections du Pérou, Luis Alberto Sánchez, a signalé qu’à ce jour, les jurys électoraux spéciaux (JEE) continuent de travailler et que la plénière du Jury National des Elections du Pérou continue également d’avoir des sessions pour obtenir la proclamation du gagnant avant l5 juillet.
"Je ne pense pas qu’ils puissent dépasser le 15 juillet, j’espère", a-t-il déclaré à la télévision locale Canal N.
Les jurys électoraux spéciaux sont au nombre de 60 dans l’ensemble du pays et ce sont eux qui statuent en première instance sur les demandes contestées par le parti de Fujimori Force Populaire. Sánchez a indiqué qu’à ce jour, 30 jurys électoraux spéciaux ont déjà achevé leur travail, de sorte que le Jury National des Elections du Pérou est en train de régler en deuxième et dernière instance ces demandes, après quoi il pourra finalement proclamer un président pour la période 2021-2026.
Castillo est un enseignant syndicaliste inconnu jusqu’à présent, et Keiko, avec des affaires de corruption à éclaircir, est la fille de l’ancien dictateur emprisonné Alberto Fujimori (1990-2000).
Jusqu’à présent, la plupart des plaintes déposées par les Fujimoristes devant les organes électoraux pour dénoncer de présumées fraudes électorales ont été classées non-recevables. En outre, des observateurs internationaux tels que l’Organisation des États américains (OEA) ont confirmé la transparence du vote.
Le nouveau président assumera le 28 juillet, jour où le Pérou célèbrera le bicentenaire de son indépendance, en remplacement du président intérimaire Francisco Sagasti.
Les cinq derniers présidents de ce pays ont été traduits en justice, une situation qui montre que la corruption y est endémique, selon certains experts.
(HispanTV)