Brasilia, 5 juillet (RHC) Un nouveau scandale de corruption éclabousse aujourd’hui le président brésilien, Jair Bolsonaro, après la divulgation de plusieurs enregistrements audio de Whatsapp qui l’impliquent dans un réseau de corruption organisé par son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro.
Des enregistrements inédits ont été connus ce lundi dans un reportage du portail de nouvelles UOL et lient le chef d’état dans le schéma de détournement de capital public mis en place il y a des années par son fils.
Les conversations enregistrées impliqueraient le président dans le réseau de corruption à l’époque où il était député fédéral (entre 1991 et 2018).
Dans la série de reportages de la journaliste Juliana Dal Piva, d’Uol, apparaît d’abord l’audio de l’ex-femme, et le second montre qu’un colonel de l’armée, Guilherme dos Santos Hudson, à côté de l’ex-flic Fabrício Queiroz, encaissait les salaires des fonctionnaires.
Marcia Aguiar, épouse de Queiroz, homme de confiance de la famille Bolsonaro qui collectait une partie des salaires des conseillers, appelle dans le troisième audio le président de 01 et le désigne comme chef du système pour voler l’argent des employés des bureaux du clan.
Ces déclarations indiquent que l’ex-militaire a participé directement à la rachadinha : nom populaire au Brésil d’une pratique qui constitue le délit de détournement d’argent public.
Le premier rapport montre que le membre de la famille qui ne voulait pas rembourser la valeur combinée du salaire a été retiré du régime.
La physio culturiste Andrea Siqueira Valle, ancienne belle-sœur du président, affirme que Bolsonaro père a licencié son frère parce qu’il a refusé de rembourser la majeure partie de son salaire en tant qu’assistant.
André s’est donné du mal parce qu’il n’a jamais rendu l’argent, tu comprends ? Il devait rembourser six mille reais (environ mille dollars), mais il a remboursé deux mille (400 dollars), trois mille (600 dollars). Il a fallu beaucoup de temps avant que Jair le prenne et lui dise, Assez. Vous pouvez le sortir parce qu’il ne me rend jamais l’argent juste', affirme la femme dans enregistrement audio.
L’affaire a été révélée fin 2018, après que l’organisme de contrôle des mouvements financiers (COAF) a découvert des virements millionnaires atypiques entre 2016 et 2017 dans un compte en banque de Queiroz.
Le Bureau du Procureur s’efforce de déterminer si le député de l’époque, Flávio Bolsonaro, engageait des amis ou des membres de sa famille comme conseillers, puis les obligeait à déposer dans leurs comptes une partie de leur mensualité (rachadinha).
Le sénateur a témoigné en juillet 2020 devant le ministère public de Rio. Selon les autorités, le contenu de l’audience est secret et strictement confidentiel.
Source Prensa Latina