La Paz, 6 juillet (RHC)  Le Bureau du Procureur Général de la Bolivie a déclaré recevable une nouvelle plainte contre l’ex-présidente de facto Jeanine Áñez (2019-2020) pour les massacres de Sacaba et Senkata, en novembre 2019, indique un rapport du Ministère de la Justice sur ses réseaux numériques.

Selon Telesur, l’admission de la demande est le premier pas vers un procès de responsabilité, qui serait exigible d’Áñez en sa qualité de chef des forces armées au moment où les massacres ont eu lieu.

Les faits de Sacaba ont été rapportés le 15 novembre 2019, lorsqu’une nombreuse marche contre le coup d’État contre Evo Morales, des Six Fédérations des Tropiques, a tenté de franchir le cordon policier qui s’est installé sur le pont Huayllani.

Quatre jours plus tard, des villageois ont bloqué la centrale de Senkata dans la ville d’El Alto, également en réaction au coup d’État, et se sont heurtés aux forces militaires.

La présidente des familles des victimes de Senkata, Gloria Quisbert, s’est immédiatement félicitée de l’admission de la demande et a déclaré à ce sujet "applaudissons, oui, mais nous voulons aller au fond des choses, que justice soit faite pour ces morts".

Le Directeur national du Service plurinational d’aide aux victimes, Tito Tornero, a estimé à son tour que l’admission de la proposition accusatoire au ministère public était "une grande réussite" après un long processus de collecte de preuves.

L’ancienne présidente de facto fait face à une procédure pénale dans la justice ordinaire pour le coup d’État de 2019, présentée par l’ex-députée du Mouvement vers le Socialisme, Lidia Patty; cas dans lequel elle aurait commis les crimes de terrorisme, sédition, conspiration, résolutions contraires à la Constitution et aux lois, entre autres.

Source Prensa Latina