Port-au-Prince, 12 juillet (RHC) Les autorités haïtiennes poursuivent aujourd’hui la recherche de cinq fugitifs accusés d’avoir fait partie du commando qui a assassiné le président Jovenel Moïse dans sa résidence.
Les autorités n’excluent pas que les suspects puissent franchir la frontière avec la République dominicaine voisine, bien que la veille, le président de ce pays, Luis Abinader, ait nié avoir des informations sur des mercenaires présumés sur son territoire.
À ce jour, la police a arrêté 21 suspects, dont un médecin haïtien, Enmanuel Sanon, qui pourrait être l’un des auteurs intellectuels, a dénoncé le directeur du corps, Léon Charles.
Charles a assuré que lorsque les accès de sortie pour les membres du groupe armé ont été bloqués, ceux-ci ont communiqué avec le docteur.
Sanon a ensuite appelé deux autres personnes impliquées dans la paternité intellectuelle du crime, a déclaré le directeur.
Outre ceux qui ont été arrêtés, le Bureau du Procureur de la capitale mène une enquête parallèle et prévoit d’interroger cette semaine les responsables de la garde présidentielle, ainsi que des hommes d’affaires et des hommes politiques.
Depuis le week-end, la police haïtienne est aidée par celle de la Colombie, après l’arrivée d’une unité spéciale de la Direction des enquêtes criminelles, ainsi que par des agents du FBI des États-Unis.
Moïse, 53 ans, était le cinquième président haïtien assassiné alors qu’il était encore au pouvoir, et il a été trouvé dans sa chambre avec au moins 12 balles de la hanche à la tête. Sa femme a été touchée et elle se remet dans un hôpital aux États-Unis.
Pendant quatre ans, il a dirigé un gouvernement très impopulaire, marqué par des mobilisations massives, des dénonciations de corruption et l’aggravation de la crise sociopolitique et économique, en plus des critiques pour l’accumulation du pouvoir.
Source Prensa Latina