Brasilia, 14 juillet (RHC) Le président Jair Bolsonaro a signé aujourd’hui une loi avec quelques vetos qui déblaie le chemin conduisant à la privatisation d’Eletrobras, l’entreprise qui représente 30 pour cent de l’énergie électrique produite au Brésil.
La disposition permet à la société d’attirer de nouveaux capitaux sur le marché privé, en diminuant la participation de l’État de 61 pour cent.
Parmi les obstacles à la proposition initiale figurent, entre autres, la remise pour l’acquisition d’un pour cent des actions de l’entreprise par des fonctionnaires licenciés, l’interdiction d’éteindre des filiales et l’obligation pour le gouvernement de profiter pendant un an des fonctionnaires licenciés.
Bolsonaro a fait valoir que le fait de réserver un pour cent d’actions à prix réduit aux anciens employés pourrait fausser le processus des nouveaux prix des actions.
A propos de l’obligation de maintenir des filiales, il a souligné qu’il 'limite la gestion des filiales par la nouvelle entreprise et lui retire flexibilité'.
A propos de fonctionnaires démissionnaires, l’ex-militaire a assuré qu’une telle mesure 'viole le principe du concours public pour devenir des serviteurs et augmente les réserves'.
Le 21 juin, la Chambre des députés a adopté, par 258 voix contre 136, le projet de désistement d’Eletrobras.
Auparavant, le 17 juin, le Sénat avait approuvé le texte de base, qui délimite les grandes lignes de l’initiative. La chambre basse avait certifié le 20 mai la dénationalisation de la compagnie.
Après le premier vote parlementaire, qui s’est déroulé au cours d’une séance animée, le chef du bloc des partis d’opposition, Alessandro Molon, a critiqué la mesure.
'Est-il raisonnable de vendre la sixième entreprise la plus lucrative du Brésil, une entreprise décisive pour la souveraineté énergétique? Est-il raisonnable de voter un texte important comme celui-ci en 23 heures ? ', a demandé Molon, du Parti socialiste brésilien, de centre gauche.
La mesure a été remise personnellement au Parlement par Bolsonaro le 23 février dans le cadre de son ambitieux programme économique neolibéral.
Récemment, l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva a mis en garde contre cette libéralisation qui mettrait en danger la souveraineté et la sécurité énergétique du Brésil.
Dans un message sur le réseau social Twitter, le fondateur du Parti des travailleurs a dénoncé que Bolsonaro vendra Eletrobras au 'prix de la banane' et c’est une transgression de plus 'contre le peuple brésilien et l’avenir de notre pays'.
Lula a insisté sur le fait que privatiser Eletrobras 'est livrer sur un plateau un patrimoine inestimable'.
Source Prensa Latina