Lima, 24 juillet (RHC) Le président élu du Pérou, Pedro Castillo, a reçu ce vendredi ses lettres de créance de nouveau chef d’état et a déclaré que le peuple doit décider de la constitution en vigueur, dont il préconise le remplacement par une assemblée constituante.
Lors de la réunion du Jury national des élections (JNE), le président a également réaffirmé qu’il tendait la main à ses concurrents dans la campagne électorale et a appelé à l’unité nationale pour faire face aux grands problèmes du pays.
'Je suis ici pour remplir ce rôle très important, très exigeant, dans le cadre de la gouvernance, dans le respect des institutions, dans le respect de cette Constitution, une Constitution qui doit être évaluée par les Péruviens et déterminée par le peuple', a-t-il affirmé.
Castillo a ajouté que dans son gouvernement, qui commencera dans cinq jours, 'nous allons concevoir le vrai modèle du Pérou, en pensant à sa diversité, à sa culture, aux hommes et femmes de cette patrie qui ont besoin d’un changement de vérité' et a écarté les accusations de la droite selon laquelle il tente d’imposer des modèles politiques externes.
Sur les priorités de son administration, il a indiqué qu’il accordera la priorité à la lutte contre la pandémie de COVID-19, en achevant la vaccination initiée par le gouvernement du président sortant, Francisco Sagasti.
Une autre tâche importante, a-t-il indiqué, est la relance de l’économie, sérieusement touchée par l’urgence sanitaire, pour laquelle il convoquera des personnalités non seulement qualifiées, mais engagées à assumer un travail loyal'.
L’attention de son gouvernement, a déclaré Castillo, sera centrée sur la santé et l’éducation des Péruviens et sur les grandes inégalités.
'Je convoque ceux qui disaient que je ne suis pas le saint de leur dévotion' à penser au Pérou et ne pas penser au salaire, mais aux Péruviens', a déclaré le président élu.
Il a remercié la JNE d’avoir mené à bien le processus électoral malgré les difficultés, allusion tacite à des allégations de fraude, sans preuve, de la néolibérale Keiko Fujimori, vaincue au scrutin du 6 juin, et son exigence d’un audit externe. (Source : Prensa Latina).