La Paz, 1 août (RHC) Le ministre bolivien des Affaires Étrangères, Rogelio Mayta, a averti aujourd’hui que le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Luis Almagro, doit démissionner avant d’être destitué.

Dans un entretien avec les médias de l’État bolivien, Mayta a indiqué qu’Almagro se croit propriétaire de l’OEA et ne fait rien pour l’unité et l’intégration des pays d’Amérique, car son rôle est contraire aux intérêts de la région.

Il a également souligné que l’OEA ne contribue pas à l’articulation de consensus et que ses actions ne sont pas non plus en harmonie avec des mesures proactives et intelligentes face aux besoins des pays membres, surtout maintenant au milieu de la pandémie de Covid-19.

« Almagro ne peut plus être secrétaire général de l’OEA et la Bolivie va travailler pour cela, non pas seulement parce qu’il s’agit de la Bolivie, mais parce que son comportement, sa façon d’agir n’est pas salutaire pour l’OEA elle-même', a souligné le chef de la diplomatie de l’État plurinational.

Vendredi dernier, le président de la Bolivie, Luis Arce, a affirmé lors d’un sommet du Groupe de Puebla que l’OEA répond aux intérêts des États-Unis.

'Si nous ne mettons pas un terme à l’OEA, ils voudront certainement à nouveau transcender les frontières et vouloir nous influencer', a déclaré le chef de l’État dans le forum virtuel qui a célébré le deuxième anniversaire de cette alliance.

Almagro est en outre mis en cause pour son ingérence dans les élections présidentielles de 2019 en Bolivie, notamment pour sa dénonciation basée sur un rapport préliminaire de fraude présumée.

Ce document a provoqué une escalade de la violence dans le pays contre les autorités, les militants et les sympathisants du Mouvement pour le socialisme.

La crise politique qui en a résulté a conduit à la démission du président d’alors, Evo Morales, qui a dénoncé un coup d’État.

Source Prensa Latina