Brasilia, 18 août (RHC) 57,6 % des Brésiliens pensent aujourd’hui que le président Jair Bolsonaro a l’intention de faire un coup d’État dans le pays, selon un sondage réalisé par l’Instituto Opinion.
Cité par le portail Congrès à Foco, le sondage indique également que, malgré cette possibilité de coup d’état, 74,5 pour cent des personnes interrogées déclarent qu’elles préfèrent toujours le régime démocratique.
Selon le sondage, 31,1 pour cent des personnes interrogées ne pensent pas que Bolsonaro aille tente une rupture institutionnelle. Les autres n’ont pas donné leur avis.
Pour 10,3 % des personnes interrogées, 'dans certaines circonstances' une dictature vaut mieux qu’un régime démocratique et 5,3 % pensent que 'peu importe qu’il s’agisse d’une démocratie ou d’une dictature'.
L’institut a également posé des questions sur le défilé de chars à Brasilia le 10 août.
Quarante-trois pour cent des personnes qui ont connu l’épisode affirment que Bolsonaro a tenté d’intimider le Congrès national et la Cour fédérale suprême (STF) le jour du vote sur le bulletin de vote imprimé lors des élections de 2022.
Un autre 13,9 pour cent estime que le président voulait démontrer la force et la subordination des forces armées à lui.
70,3 % des personnes interrogées affirment que l’utilisation de véhicules blindés était destinée à faire valoir le rôle du président, et non celui des forces armées.
Cependant, 47,1 pour cent affirment que le défilé a terni plus encore l’image du Brésil à l’étranger. De même, pour 36,3 % des personnes interrogées, celle des forces armées et, pour 49,3 % d’entre elles, celle du chef de l’État lui-même, ont souffert.
Selon 61,3 % des personnes entendues, Bolsonaro est responsable de la mort de près de 600000 Brésiliens à cause du Covid-19.
Parmi les personnes interrogées, 23,8 pour cent considèrent que l’ancien capitaine de l’armée est le principal responsable du nombre élevé de morts causées par la pandémie. Dans l’évaluation, 34,1 % affirment qu’il n’y est pour rien.
Le sondage montre en outre qu’il y a un grand mécontentement populaire à l’égard de la gestion économique du gouvernement : 73,1 pour cent des personnes interrogées admettent être insatisfaites de la direction de l’économie et seulement 19,4 ont exprimé leur satisfaction.
L’impopularité du chef d’état coïncide avec l’avancement des travaux d’une commission du Sénat qui enquête sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19.
Par contre, en qui concerne le sondages sur les intentions de vote en vue des élections de l’année prochaine, la balance penche nettement en faveur de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, son rival potentiel, sa popularité s’est renforcée depuis qu’il a recouvré ses droits politiques en mars après qu’un juge du STF ait annulé toutes ses condamnations.
Source Prensa Latina