Brasilia, 19 août (RHC) 58% des Brésiliens soutiennent la destitution du président Jair Bolsonaro, a révélé aujourd’hui un sondage de PoderData, division de recherche du portail d’informations Poder360.
Réalisé du 16 au 18 août, le sondage a indiqué que ce chiffre représente une augmentation de huit points par rapport à l’échantillon précédent de fin juillet dernier.
La proportion de ceux qui pensent que Bolsonaro doit rester en fonction a baissé de 13 points de pourcentage au cours de la même période, passant de 45 à 32 pour cent.
L’indice de soutien à l’exonération du président est marqué pour PoderData à cette question.
Il est techniquement à égalité avec 57 % à la fin du mois de mai, compte tenu de la marge d’erreur de deux points de pourcentage de l’enquête.
Les résultats du sondage sont révélés à un moment de tension entre Bolsonaro et d’autres pouvoirs, en particulier la justice électorale.
Il s’agit de la première enquête effectuée à la suite de l’émission au cours de laquelle l’ancien militaire a dénoncé sans preuve des fraudes dans le décompte des votes par urne électronique lors d’Élections.
L’examen s’est appuyé sur 2500 entretiens dans 433 municipalités des 27 États de la Fédération.
Selon l’étude réalisée en juillet par PoderData, au moins 12 des 33 partis du pays étaient favorables à la cessation de Bolsonaro et trois autres ont manifesté leur soutien.
Les 15 organisations politiques qui soutiennent ou signalent des licenciements comptent 181 députés et 25 sénateurs.
Pour qu’une demande de procès politique soit approuvée par la Chambre des députés, il faut 342 voix.
Huit partis se sont prononcés contre le procès de destitution, avec 100 parlementaires et 18 représentants.
Cinq autres ne se sont prononcés ni contre ni pour, parmi eux le Parti Social Libéral, pour lequel Bolsonaro a été élu en 2018.
Le 30 juin, des organisations politiques, populaires et de la société civile ont présenté à la Chambre Basse une dénommée super-demande de destitution du président.
La requête visait à regrouper les arguments de 122 demandes de procès politique contre l’ancien capitaine de l’armée, accusé de 23 délits.
Parmi les infractions commises par Bolsonaro citées dans le texte figurent l’encouragement aux militaires à ne pas respecter la loi, l’incitation à un coup d’État, avec des positions favorables à la fermeture de la Cour suprême et du Congrès national, et l’apologie de la torture.
L’indignation de la population contre l’isolement social, l’absence de plan de lutte contre la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 570 mille morts et 20 millions de contagions, et les mensonges pour obtenir des avantages politiques sont également mentionnés.
Source Prensa Latina