Panama, 24 août (RHC) L’avalanche de migrants qui traverse aujourd’hui la frontière entre la Colombie et le Panama a atteint le chiffre record de plus de 64 mille sans -papiers entre janvier et le 20 août dernier, selon les données officielles.
Le ministre de la Sécurité du Panama, Juan Pino, a déclaré aux journalistes que, le dimanche précédent, quelque deux mille quatre cents irréguliers restaient en transit dans le pays, dans le cadre du flux contrôlé convenu avec la Colombie et le Costa Rica, qui comprend l’autorisation de se déplacer entre les frontières et de poursuivre la route.
Les statistiques du Ministère de la sécurité ont indiqué qu’en juillet 18 014 personnes sont arrivées par la forêt de Darién, où se trouve la ligne de démarcation binationale, mais qu’au cours des 20 premiers jours d’août cette quantité a été dépassée, malgré l’intense saison des pluies et les crues des rivières.
Parmi les nationalités des irréguliers, un tiers sont des Haïtiens vivant au Brésil, en Équateur et au Chili et, dans la plupart des cas, des familles avec des enfants qui ont émigré de leur pays d’origine et après la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, cherchent à se réinstaller aux États-Unis et au Canada.
La situation migratoire dans la région s’est aggravée au cours des trois derniers mois lorsque des milliers de personnes ont traversé par divers moyens de transport plusieurs pays d’Amérique du Sud jusqu’en Colombie, puis ont traversé à pied la jungle inhospitalière de Darién, sur un parcours de sept à neuf jours, où un nombre indéterminé a perdu la vie.
Cette crise a obligé les autorités du Panama, de la Colombie, du Costa Rica et d’autres pays de la région à se réunir afin de faire face à la situation et de garantir un traitement adéquat et humanitaire des migrants, y compris, dans le cas du Panama, des soins médicaux, nourriture et camps provisoires pour leur repos.
Si le rythme actuel des arrivées se poursuit, les experts estiment que le total annuel serait cinq fois le chiffre de 2018 (l’un des plus élevés), quand 26 mille personnes sont entrées au Panama par la route forestière, a déclaré la directrice de l’Isthme des Migrations, Zamira Gozaine, s’exprimant lors de la rencontre avec une présence de haut niveau de dix pays du continent.
Lors du rendez-vous du 11 août dernier, la fonctionnaire a proposé que toutes les nations appliquent des mesures de sécurité pour détecter les criminels à travers des données biométriques en recherchant des alertes internationales dans les archives des organes de police.
Les pays hôtes ont également appelé à une action commune contre le crime organisé, la traite et le trafic d’êtres humains, tout en encourageant les autres pays à renforcer les sanctions contre ces crimes et à neutraliser les criminels, en accordant des visas de transit afin de légaliser le mouvement.
Source Hispan TV