Le Mexique propose de remplacer l’OEA par une organisation non interventionniste

Édité par Reynaldo Henquen
2021-08-29 17:59:16

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Mexico, le 29 août (RHC) Le gouvernement du président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a proposé de supprimer l’Organisation des États américains (OEA) et de créer un nouvel organisme régional qui éliminerait l’interventionnisme.

Prenant la parole le deuxième jour de la septième réunion plénière des sénateurs du parti au pouvoir, le Mouvement de Régénération Nationale (Morena), le ministre des Affaires Étrangères, Marcelo Ebrard a réaffirmé que l’OEA doit disparaître.

"Quelqu’un doit envoyer une note, ou quelque chose, au secrétaire général du forum interaméricain, Luis Almagro, car l’OEA ne peut plus être un instrument d’intervention", a déclaré le secrétaire mexicain aux Relations extérieures.

"Quelle est la proposition du Mexique ? Adieu à l’OEA dans son sens interventionniste et hégémoniste et qu’elle soit remplacée par une autre organisation que nous construirions en accord avec les États-Unis pour le XXIe siècle", a déclaré Ebrard.

Le fonctionnaire a rappelé que cet objectif a été soulevé par le président mexicain lors de la rencontre de juillet dernier au Mexique des Ministres des Affaires Étrangères de la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (Celac).

Il a indiqué que le Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CELAC, prévu pour le 18 septembre prochain au Mexique, a pour objectif de fixer les prochaines étapes sur cette proposition.

Ebrard a rappelé que Lopez Obrador entretient un "excellent dialogue" avec le président des États-Unis (USA), Joe Biden, et a noté que la vice-présidente Kamala Harris pourrait faciliter la conclusion d’un accord.

Le ministre des Affaires Étrangères a souligné que le Mexique encourage l’unité de la région latino-américaine pour une question de "survie", comme l’a montré la pandémie de  Covid-19.

"Si nous ne sommes pas unis, nous n’existons pas, personne ne s’en soucie, nous n’avons pas la force suffisante chacun, isolé", a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie mexicaine a salué le dialogue que le Gouvernement et l’opposition vénézuéliens ont entamé le 13 août dernier à Mexico et qui sera repris au début du mois de septembre prochain.

Ebrard a également rejeté les mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis à la nation sud-américaine.

En réitérant la neutralité mexicaine, le chef de la diplomatie mexicaine a critiqué la politique adoptée par certains gouvernements qui ont reconnu en 2019 l’opposant Juan Guaidó comme président, ce qui aurait pu conduire à "une guerre civile".

Source Telesur



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