Brasilia, 30 août (RHC) Le Brésil enregistre aujourd’hui 1,8 million d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 17 ans en situation de travail des enfants, selon des données de l’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE), cités par le portail R7.

Bien qu’ils représentent 54 % de la population nationale (plus de 213 millions d’habitants), les Noirs ou les mulâtres représentaient 66 % du total.

Parmi les petits et les jeunes mentionnés par l’IBGE, 45,9 pour cent (70 6000) étaient actifs dans des métiers considérés comme les pires formes de travail.

Il s’agit d’activités telles que la conduite de tracteurs et de machines agricoles, la transformation du tabac, du henequén et de la canne à sucre, ainsi que l’extraction et la coupe de bois.

R7 a également révélé que l’état de Sao Paulo a enregistré 8,4 mille accidents du travail des enfants entre 2012 et 2020, soit une moyenne de 933 cas par an, soit deux tous les cinq jours.

En se référant aux chiffres du Ministère du travail, le site a assuré que la question du fléau a été étudiée depuis les enfants de cinq ans jusqu’aux adolescents de 17 ans.

La notion d’accident majeur, selon le portefeuille, englobe l’exposition à des substances biologiques, le cancer lié au travail, l’intoxication et la perte auditive causée par le bruit.

De même, les troubles mentaux liés au travail et les blessures causées par des efforts répétitifs ou des troubles musculo-squelettiques liés au travail.

Les chiffres relatifs au travail des enfants sont préoccupants et peuvent même être plus élevés en l’absence de signalement, alertent des agences liées au fléau.

En 2020, par exemple, les données de Sao Paulo étaient inférieures à la moyenne annuelle depuis 2012 : 194 dans l’État, 47 dans la région métropolitaine et 28 dans la capitale régionale.

Au total, le Brésil compte 51000 enfants et adolescents victimes d’accidents du travail graves ou de maladies connexes. Seulement 2,558 l’an dernier.

Entre 2015 et 2020, le ministère public du travail a reçu 19 500 plaintes concernant l’exploitation du travail des enfants.

Selon un rapport de l’Organisation internationale du Travail et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le marché du travail compte 160 millions d’enfants et d’adolescents dans le monde. Sur ce total, 8,4 millions ont été comptabilisés entre 2016 et 2020.

Pour la secrétaire nationale des politiques sociales et des droits de l’homme de la Centrale unitaire des travailleurs, Jandyra Uehara, le gouvernement de Jair Bolsonaro cache des informations, ne révèle pas de données sur le sujet et affaiblit l’inspection, alors qu’il est évident que la crise économique de Covid-19 aggrave la situation.

Le travail des enfants est un moyen de perpétuer les inégalités sociales et touche principalement les enfants et les adolescents noirs au Brésil.

Source Prensa Latina