La Paz, 31 août (RHC) Le vice-président du Parlement du Mercorsur (Parlasur), Oscar Laborde, a estimé aujourd’hui que le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, n’occupe ce poste que grâce au soutien des États-Unis.
'Il faut garder à l’esprit qu’aussi bien avant avec le gouvernement de Donald Trump que maintenant il y a un soutien des États-Unis à Luis Almagro. (...) Il ne serait pas secrétaire général de l’OEA s’il n’avait pas l’aval des États-Unis', a-t-il déclaré dans une interview accordée au Système National de Radios des Peuples Originaires.
Laborde a de nouveau remis en question le rôle d’Almagro et de l’organisme continental en raison de leur ingérence dans les affaires intérieures des pays, conduite contraire aux principes du droit international.
Il a rappelé à juste titre que le diplomate uruguayen et l’OEA ont joué un rôle décisif dans le coup d’État qui a abouti en novembre 2019 à la démission du président élu de Bolivie Evo Morales.
Alors l’organisation a montré un programme politique, a pris parti pour un camp politique de manière éhontée, a ajouté Laborde.
L’OEA a non seulement favorisé le coup d’État en suggérant la fraude aux élections générales boliviennes en faveur de Morales, mais elle a gardé le silence devant les actes de violence des putschistes, l’instauration d’un gouvernement inconstitutionnel, et les actes répétés de répression de la part des autorités de facto.
Auparavant, Laborde avait nié le récit de la fraude électorale, et a reconnu la victoire de Morales au premier tour, comme l’ont confirmé les résultats finaux du processus.
Le diplomate argentin a affirmé que la stratégie employée pour faire sortir du pouvoir le président de l’époque pouvait être appliquée à nouveau dans la région, et il a appelé à la vigilance.
Le récit de la fraude défendu par l’OEA et la droite bolivienne a été réfuté par une dizaine de recherches de prestigieuses universités et centres d’études qui ont unanimement validé la thèse du coup d’État.
Le Parlasur est une assemblée parlementaire qui fonctionne comme organe délibérant du Marché commun du Sud (Mercosur), bloc régional constitué de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay, de la Bolivie et du Venezuela (actuellement suspendu).
Source Prensa Latina