Lima, 6 septembre (RHC) Le ministre péruvien de la Santé, Hernando Cevallos, a rejeté l’affirmation de la présidente conservatrice du Congrès de la République, María del Carmen Alva, qui a signalé que l’homme de la rue demande la destitution du président Pedro Castillo.
Cevallos s’est ainsi joint aux déclarations du parti au pouvoir, le Pérou libre, et de plusieurs membres du Congrès, rejetant les propos de la législatrice, considérée comme appartenant au secteur de droite de l’ancien parti, l’Action populaire.
Le ministre a souligné que ce qu’Alva a dit reflète clairement quel est son véritable sens de la démocratie et ne correspond pas à la réalité, elle doit donc parcourir les rues pour savoir ce que la population demande. 'Je ne sais pas à l’homme de quel rue elle se réfère, je suppose qu’à ceux qui empruntent la rue près de chez elle', a-t-il ajouté en soulignant que les Péruviens veulent que le Congrès, à majorité d’opposition et où une tendance de droite extrême est active, travaille en faveur de la gouvernabilité et pour surmonter des problèmes de fond, comme la crise économique et alimentaire.
Cevallos a également dit que les paroles d’Alva coïncident avec la prédication de groupes d’extrême droite qui prêchent la vacante ou la destitution du chef de l’État et mobilisent des marches de petits groupes avec cet objectif.
La présidente du Congrès, pour sa part, a nié avoir 'un esprit antidémocratique et putschiste' comme l’a affirmé le Pérou libre dans un communiqué, elle a soutenu que 'le Congrès ne se prêtera jamais à un coup d’Etat' et qu’il respecte la démocratie et la constitution.
La déclaration du Pérou libre a également indiqué que ses propos 'reflètent l’intention obscure de déstabiliser et d’affaiblir le système démocratique'.
Il a averti qu’Alva 'serait à la tête d’une campagne visant à rechercher la vacante du président Castillo à laquelle participeraient des groupes extrémistes, radicaux et fascistes qui cherchent à déstabiliser la démocratie'.
'Inciter, encourager la rupture d’un gouvernement démocratiquement élu constitue une attitude très grave et grossière antidémocratique et putschiste', ajoute le communiqué.
'Non madame, la rue demande que vous laissiez le gouvernement gouverner, que les changements soient apportés, que les putschistes disparaissent', a déclaré à son tour le député du Pérou Libre Guillermo Bermejo.
Il a ajouté qu’Alva ' confond sa « soif de pouvoir » avec le cri populaire. Qu’elle ne nous demande pas de résoudre en un mois le désastre que nous ont laissé 30 ans de néolibéralisme.
Source Prensa Latina