Nations Unies, 10 septembre (RHC) Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé une mise en garde aujourd’hui contre la faible réponse multilatérale obtenue au milieu de grands défis mondiaux comme la pandémie de Covid-19 et il a appelé à corriger ce cap.

Lors de la présentation à l’Assemblée générale du rapport intitulé « Notre Agenda commun », le secrétaire général a estimé que ce document pouvait servir de guide à un moment crucial de l’humanité où 'le multilatéralisme échoue à son test le plus élémentaire'.

La pandémie a démontré notre incapacité collective de nous unir et de prendre des décisions communes pour le bien commun, même face à une urgence mondiale immédiate qui met des vies en danger, a déploré le plus haut représentant des Nations Unies.

Comme il l’a souligné, l’absence d’une réponse globale et d’un programme de vaccination pour mettre fin au Covid-19 est un exemple clair et tragique de cet échec.

C’est un moment clé, a-t-il souligné, si l’on continue comme jusqu’à présent l’on pourrait provoquer la rupture de l’ordre mondial. D’autre part, nous pouvons décider de changer de cap, en avançant vers un avenir plus vert, meilleur et plus sûr pour tous, a-t-il déclaré.

Les organisations multilatérales n’ont pas été à la hauteur des défis actuels, leurs actions ont été trop faibles et fragmentées et si elles continuent ainsi, elles pourraient faire face à un avenir de grave instabilité et de chaos climatique, a-t-il déclaré.

Guterres a proposé une série d’actions pour inverser cette situation, y compris l’élaboration d’un plan de vaccination immédiate anti-Covid-19 pour au moins doubler la production d’immunisants et garantir qu’ils atteignent 70 pour cent de la population mondiale au premier semestre de 2022.

Il a également proposé l’organisation d’un Sommet Social Mondial en 2025 afin d’avancer vers un nouveau contrat social basé sur des 'droits et opportunités universels'.

Il a également appelé à se concentrer sur l’avenir, sur la base d’une plus grande solidarité avec les jeunes et les générations futures, par des mesures transformatrices en matière d’éducation, de formation professionnelle et d’apprentissage continu.

Le pari d’une ONU plus transparente, moderne, inclusive, adaptée au monde actuel et prête pour une nouvelle ère a été un autre des points saillants abordés par Guterres.

Lorsque l’Organisation des Nations Unies a célébré son 75e anniversaire l’année dernière, près de 1,5 million de personnes ont participé à une initiative qui a permis d’entendre les priorités des populations et leurs attentes en matière de coopération internationale.

Les conclusions de ce projet, les opinions des dirigeants internationaux et d’autres personnalités pertinentes sont contenues dans le document « Notre agenda commun », présenté par Guterres vendredi.

Le rapport examine les 25 prochaines années et reflète la vision des Nations Unies sur l’avenir de la coopération et de la revitalisation du multilatéralisme, tout en identifiant les plus grands défis mondiaux à long terme, tels que les changements climatiques et les problèmes environnementaux.

Source Prensa Latina