Bogota, 14 septembre (RHC) La Colombie a renforcé sa présence militaire à la frontière avec le Venezuela, après une attaque mortelle de la guérilla de l’ELN que Bogota attribue à tort au gouvernement de Nicolás Maduro.
"La présence de 300 hommes supplémentaires de notre armée nationale est renforcée afin de protéger ces points de passage à la frontière", a assuré lundi le ministre colombien de la Défense, Diego Molano, lors d’une conférence de presse.
Cinq militaires colombiens ont été tués et six autres blessés lors d’une attaque attribuée à la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) à Arauquita, une municipalité du département d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela.
Comme l’armée colombienne l’a annoncé dans un communiqué, des membres de la guérilla ELN et d’un groupe dissident de l’accord de paix avec l’ex-guérilla Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont attaqué les soldats colombiens en uniforme avec des explosifs, des rafales de fusils et de mitrailleuses à la frontière vénézuélienne.
Comme on pouvait s’y attendre, le président colombien Iván Duque a affirmé, sans aucune preuve, que l’attaque avait été "planifiée depuis le Venezuela".
Caracas, par l’intermédiaire de son ministre de la Défense, Vladimir Padrino López, a nié l’accusation dans plusieurs tweets. L’incident, selon le haut commandement militaire vénézuélien, est une autre tentative désespérée de Bogota de recourir à de "faux positifs" pour "torpiller la table de dialogue au Mexique" entre le Gouvernement vénézuélien et l’opposition.
Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a dénoncé le fait que le gouvernement colombien cherche à créer une provocation qui provoquerait la réaction de Caracas et romprait le dialogue inter-vénézuélien.
Les relations entre la Colombie et le Venezuela se détériorent de plus en plus à cause de diverses questions, comme celle qui s’est produite au début du mois de mai 2020, lorsque le gouvernement vénézuélien a dénoncé avoir déjoué une tentative d’attaque terroriste, par voie maritime, de la part de Washington et de Bogota pour "Assassiner" Maduro.
Dans un échange d’accusations, Bogota assure que le Venezuela protège la dissidence de la guérilla et que, puis son territoire, il ordonne des attaques contre la population civile, les forces de sécurité de l’État, entre autres actions; tandis que Caracas accuse la Colombie d’entraîner des "mercenaires et terroristes" pour entrer au Venezuela avec la mission de renverser Maduro.
(HispanTV)