Mexique, 16 septembre (RHC) Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a appelé aujourd’hui son homologue des États-Unis, Joe Biden, à agir avec grandeur et à mettre fin pour toujours au blocus et à la politique d’injustice contre Cuba.
Dans un discours à l’occasion du 211e anniversaire de l’indépendance du Mexique, par lequel il a ouvert le traditionnel défilé militaire commémorant l’entrée de l’armée Trigarante à Mexico en 1821, le président a réitéré son avis exprimé en juin dernier au château de Chapultepec sur la grandeur du peuple cubain.
Devant le président Miguel Diaz-Canel, invité spécial, qui a partagé la tribune avec lui et qui a également prononcé un discours, López Obrador a réaffirmé que Cuba représente un peuple qui a su, comme peu de personnes dans le monde, être fidèle à sa continuité historique et faire valoir son droit de vivre libre, sans permettre l’ingérence d’aucune puissance étrangère.
J’ai dit et je répète que nous pouvons être d’accord ou non avec la Révolution cubaine et son gouvernement, mais avoir résisté 62 ans sans se soumettre est un exploit historique incontestable.
Pour sa lutte pour la défense de la souveraineté, le peuple cubain mérite le prix de la dignité et l’île d’être reconnue comme la nouvelle Numance pour son exemple de résistance, et je pense que pour cette même raison elle devrait être déclarée patrimoine de l’humanité, a-t-il dit.
J’ajoute maintenant que le gouvernement que je représente appelle respectueusement les États-Unis à lever le blocus contre Cuba parce qu’aucun État n’a le droit de soumettre un autre peuple, un autre pays.
Il faut rappeler ce que disait Georges Washington : les nations ne doivent pas profiter du malheur des autres peuples. En d’autres termes, il est déplorable que le Gouvernement des États-Unis utilise le blocus pour empêcher le bien-être du peuple cubain afin que celui-ci, contraint par le besoin, affronte son propre gouvernement.
Si cette stratégie perverse, a-t-il dit, réussissait, ce qui ne semble pas probable, elle se transformerait en une victoire à la Pyrrhus, vile et ignoble, en une tache de celles qui ne s’effacent même pas avec toute l’eau de l’océan. La compréhension, le respect mutuel et la liberté sans condition et sans arrogance sont meilleurs.
Il a cité en exemple l’attitude de l’ancien président américain Jimmy Carter, qui a su s’entendre avec le général Omar Torrijos pour rendre au Panama sa souveraineté sur le canal.
Puisse Biden, qui possède suffisamment de sensibilité politique, agir avec la grandeur qui lui sied et mettre fin pour toujours à la politique d’injustice envers Cuba, a déclaré López Obrador.
L’heure est à l’amitié, pas à la confrontation. Le choc peut être évité et l’intérêt pour la souveraineté et l’amour doit prévaloir, et il a terminé son discours en poussant des vivats au Mexique et à Cuba.
Source Prensa Latina