Brasilia, 21 septembre (RHC) Des parlementaires, des analystes et des médias se sont accordés à dénoncer au Brésil le fait que le président Jair Bolsonaro a menti aujourd’hui dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Renan Calheiros, rapporteur de la commission sénatoriale (CPI) qui enquête sur la gestion gouvernementale du Covid-19, a qualifié de triste spectacle la harangue de 12 minutes de Bolsonaro à l’ouverture de la 76e session de l’assemblée à l’ONU.
'Malheureusement, un autre triste spectacle. Le président a menti du début à la fin de son discours. Il semble qu’il parlait d’un autre pays, différent de ce vieux pays avec toutes les contradictions que nous connaissons', a déclaré le sénateur.
Il a noté que le pénible discours du dirigeant 'montre au monde la République de l’enfermement, une honte pour tous les Brésiliens, l’exhumation de l’insignifiance'.
Seul leader du G20 à ne pas avoir été vacciné contre le Covid-19, Bolsonaro a répété son rôle de figure rudimentaire, anachronique et transitoire, et de propagateur de mensonges, a-t-il ajouté.
Bolsonaro a répété à l’ONU devant des délégations du monde entier un discours en faveur du soi-disant traitement précoce, d’inefficacité prouvée, contre la Covid-19.
Pour le sénateur Randolfe Rodrigues, vice-président de la CPI, 'ce dont le Brésil a besoin : vaccins, nourriture, investissements, emplois. Ce dont parle Bolsonaro à l’ONU : traitement précoce. Discours contre le vaccin. Fake news (fausses nouvelles) contre les maires et les gouverneurs. Une vexation ! ', -a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
La députée Eliziane Gama a estimé qu’une pièce de fiction est le ton du discours du président à l’ONU. Il a oublié la corruption dans l’achat de vaccins, la perception de commissions illégales, a omis la déforestation record et les près de 600 mille morts der Covid-19', a-t-elle souligné.
Selon Marina Silva, ancienne ministre de l’Environnement, Bolsonaro a raconté des mensonges sur les peuples indigènes, la protection de l’Amazonie, l’environnement et les succès économiques.
Il a formulé 'une proposition de charlatanisme dans le traitement du Covid-19. C’est ce que Bolsonaro a versé à l’ONU, pour notre honte et notre indignation. Même l’utilisation correcte d’un masque, il ne l’a fait que par la force du protocole de santé', a-t-il ajouté.
Le chroniqueur Ricardo Kertzman, du journal Estado de Minas, a indiqué que l’ex-militaire 'a fait défiler une série de mensonges, mystifications et demi-vérités'.
Je doute qu’aucun chef d’État digne de ce nom n’ait prêté la moindre attention au discours du psychopathe, a-t-il déclaré.
Cependant, a-t-il ajouté, 'il ne sera pas facile de regarder les nouvelles locales et ne pas mourir de honte pour ce qu’ils vont commenter à ce sujet, sur les principales chaînes de télévision américaines. Et cette fois, il n’y aura pas l’ancien président Donald Trump pour distraire la foule', a-t-il souligné.
Source Prensa Latina