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Port-au-Prince, 24 septembre (RHC) Les autorités haïtiennes ont rapporté que les États-Unis avaient expulsé 1314 migrants nationaux qui attendaient d’entrer sur le territoire américain à la frontière de ce pays avec le Mexique.
"Ce sont des compatriotes qui se trouvaient pour la plupart dans des pays comme le Chili, le Brésil et le Panama et qui essayaient d’entrer aux Etats-Unis." a déclaré le coordinateur de l’Office national des migrations (ONM) de la nation caribéenne, Negot Bonheur Delva.
"Quand ils sont arrivés à la frontière américano-mexicaine, ils allaient malheureusement passer plusieurs jours sous le pont", a déclaré Delva qui a regretté que l’Etat haïtien ne permette pas à l’ONM d’avoir son propre budget pour pouvoir réagir, et a annoncé que d’autres migrants rentreraient prochainement.
À cet égard, le coordonnateur de l’ONM a indiqué que son bureau était en train de renforcer la structure de suivi pour la réintégration des personnes expulsées.
"L’Organisation internationale pour les migrations distribue 10000 gourdes (monnaie locale) aux migrants, ainsi que des aliments et des kits d’hygiène. Ce n’est pas l’ONM qui le fait parce que l’État ne dépense pas d’argent pour cela", a-t-il assuré.
Une grande partie des migrants qui se trouvent sous le pont dans la ville de Del Rio au Texas (États-Unis) sont haïtiens et la plupart des déportés viennent du Grand Nord et de l’Artibonite.
"L’ONM n’a reçu aucun argent de l’Etat haïtien en rapport avec ces déportations", a assuré Delva, qui a ajouté que le Ministère de la Santé faisait des tests de Covid-19 et que trois migrants étaient positifs à la maladie.
"Grâce aux structures de supervision de l’ONM, nous travaillerons avec le ministère du Commerce pour voir comment donner à ces personnes des activités génératrices de revenus", a-t-il souligné.
Dans ce contexte, l’envoyé spécial des États-Unis pour Haïti, Daniel Foote, a présenté sa démission au département d’État en signe de rejet du "traitement inhumain des migrants" haïtiens par le gouvernement américain.
L’envoyé a déclaré dans sa démission qu’il ne pouvait plus être lié à la décision "inhumaine et contre-productive d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens".
En outre, il a jugé profondément erronée" la politique de l’Administration Biden à l’égard d’Haïti dans le cadre de cette crise de migration qui s’est aggravée ces derniers mois.
Source Hispan TV