Lima, 29 septembre (RHC) Le ministre des Affaires Étrangères Óscar Maúrtua, a confirmé aujourd’hui la pertinence du dialogue entre les présidents du Pérou, Pedro Castillo, et du Venezuela, Nicolás Maduro, et a rejeté des mises en cause de la droite sur une récente conversation entre les deux.
Lors de sa comparution devant la Commission des relations extérieures du Parlement, le chef de la diplomatie péruvienne a confirmé que la reconnaissance de l’opposant Juan Guaidó comme président du Venezuela avait cessé et que le Groupe de Lima, créé contre le gouvernement du pays bolivarien, avait pratiquement disparu.
Au cours de son exposé, il a déclaré que le Gouvernement péruvien envisageait de prendre des mesures diplomatiques progressives et constructives pour normaliser les relations diplomatiques bilatérales, en s’assurant qu’elles n’ont jamais été rompues car elles ont été maintenues au niveau consulaire.
Il a ajouté qu’il était possible de prendre dans un proche avenir des mesures allant dans ce sens, en fonction de l’évolution du processus vénézuélien et de l’intérêt national du Pérou, conformément à la position exprimée par le président Castillo lors du sixième sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac).
Cette position du président en tant que chef de la politique étrangère du Pérou consiste à maintenir des relations avec tous les pays du continent, a rappelé le ministre.
À propos de la rencontre Castillo-Maduro, il a indiqué qu’elle s’était déroulée dans le cadre du sommet de la Celac, la Communauté des États d’Amérique Latine et des Caraïbes, sur la base du principe de l’égalité juridique des États et de la déclaration de principes concernant les relations amicales et la coopération entre les États.
Selon le ministre des Affaires Étrangères, le sommet de Celac, comme tout espace bilatéral, est propice à des rencontres programmées et spontanées qui favorisent des échanges de vues et des négociations.
Il a également réaffirmé que les chefs d’état avaient évoqué le retour volontaire des migrants vénézuéliens vivant au Pérou et l’achat par le Venezuela de produits péruviens.
D’autre part, il a précisé que la reconnaissance de Guaidó et d’un de ses représentants comme ambassadeur, s’est éteinte avec la fin de son mandat de président du parlement vénézuélien, le 5 janvier de cette année.
Sur les positions des législateurs de droite qui insistent pour maintenir en vigueur le Groupe de Lima, Maúrtua a rappelé que la dernière déclaration du bloc a été publiée à cette date et a rappelé qu’il ne s’agit pas d’une organisation internationale formellement constituée, mais seulement un mécanisme de consultation et de concertation qui a accompli son cycle.
Maúrtua a ajouté que la recherche d’une solution pacifique à la situation vénézuélienne s’achemine maintenant vers le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, au Mexique, option que le Pérou appuie.
Source Prensa Latina