Port-au-Prince, 30 septembre (RHC) Près de 5500 Haïtiens ont été rapatriés des États-Unis par 50 vols, a confirmé jeudi le bureau dans ce pays de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

En moins de 11 jours, 32 vols expéditifs sont arrivés dans la capitale et 18 autres dans la ville de Cap Haïtien, dans le Nord,  avec un total de 4.452 rapatriés de force, a expliqué l’OIM.

Ces voyages devraient se poursuivre, bien que plusieurs organismes internationaux tels que les Nations Unies aient encouragé Washington à mettre fin aux expulsions et à assurer la protection des migrants.

Ce jeudi, l’OIM, avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et le Bureau des droits de l’homme ont appelé les États à s’abstenir d’expulser les Haïtiens sans une évaluation adéquate de leurs besoins individuels.

Ces instances ont rappelé la situation difficile que vit le pays avec une escalade de violence et d’insécurité, qui a poussé au moins 19 mille personnes à quitter des quartiers comme Martissant, Cité Soliel ou Bas de Delmas, à cause des affrontements entre des bandes armées.

Les agences ont déploré que plus de 20 % des enfants aient été victimes de violences sexuelles, tandis que près de 24 % de la population, dont 12,9 % de mineurs, vit en dessous du seuil de pauvreté extrême.

La plupart des Haïtiens expulsés ont quitté leur pays ces dernières années pour tenter d’améliorer la vie dans des pays comme le Brésil, le Chili et la Colombie, mais la pandémie de Covid-19 a limité leurs chances.

L’OIM a appelé les pays des Amériques à participer à une approche régionale globale pour assurer la protection des hommes, des femmes et des enfants haïtiens qui se déplacent dans la région.

Le tremblement de terre de 2010, qui a fait plus de 200000 victimes, a intensifié la vague migratoire en Haïti, qui vit depuis un cycle de crises politiques, de catastrophes naturelles, de violence et de pauvreté, poussant des centaines de personnes à quitter le pays.

 (Source:PL)