Mexique, 3 octobre (RHC) La Commission pour la vérité et l’accès à la justice dans l’affaire Ayotzinapa, au Mexique, a publié deux dialogues entre la police et les auteurs présumés de la disparition des 43 normaliens concernés.
Dans un communiqué largement diffusé, la commission note que les messages textuels entre policiers et bandits sont diffusés sur instruction du président Andrés Manuel López Obrador.
Ce sont des conversations le 24 septembre et le 4 octobre entre le directeur adjoint de la police municipale d’Iguala, Francisco Salgado, le directeur Felipe Flores et des dirigeants du cartel Guerreros Unidos.
Le dialogue est entre une personne nommée Gil (Gildardo López), Alejandro Palacios 'Cholo' (chef du groupe de tueurs à gages à Taxco) et un autre nommé Ramon (non identifié), en relation avec la disparition des 43 normalistes d’Ayotzinapa, en septembre 2014.
Dans le premier rapport daté du 26 septembre, il est fait mention de messages entre l’officier Salgado et Flores Vázquez, avec Gil, chef régional des Guerriers Unis à Iguala, Huitzuco, Tecoacuilco, Cocula, Zacacoyuca, Buanavista, Taxco, Teloloapan, Apaxtla de Castrejón et Cuetzalan du progrès, au Guerrero.
On y lit l’échange de messages avec 'Gil', qui est désigné comme responsable de l’enlèvement et de la disparition des normaliens.
Le policier rapporte l’arrestation de quelques 'Ayotzinapos' et, en réponse, 'Gil' lui demande de lui remettre les étudiants sur la route qui va à Pueblo Viejo, ajoutant qu’il a déjà un 'lit pour les coucher'.
Ensuite, le commandant communique qu’il a 17 dans une grotte et qu’il livrera 21 autres personnes qui voyagent dans un bus pour que vous les fassiez crever. 'Oui, donne-moi tous les détenus', répond Gil.
Le second article fait référence à une supposée conversation, le 4 octobre 2014, entre un individu appelé Alejandro 'Cholo' Palacios et un sujet identifié comme Ramón, qui serait un 'possible' policier municipal de Tepecoacuilco.
Dans l’échange de messages, 'Cholo' affirme qu’ils ont trouvé une fosse clandestine qui aurait été utilisée par 'Gil' à Pueblo Viejo. Le policier fait savoir que 'Gil' lui demandait de lui remettre 'à environ 10 des normaliens, quel que soit leur état, pour calmer un peu l’opinion'.
Plus tard, l’officier laisse entrevoir que 'Gil' est sous sa protection et qu’il les lui remettrait.
Source Prensa Latina