Genève, 7 octobre (RHC) Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a appelé aujourd’hui à un renforcement des efforts et de la coopération de la communauté internationale pour aider les millions de personnes déplacées dans le monde.
Lors d’une réunion du comité exécutif de cette organisation, la représentante adjointe pour la protection, Gillian Triggs, a estimé qu’il était urgent que les institutions et les gouvernements collaborent pour venir en aide à ceux qui fuient la faim, la misère et la guerre.
À la fin 2020, quelque 82,4 millions de femmes, d’enfants et d’hommes ont dû quitter leurs foyers en raison des conflits et de la violence. Parmi eux, 48 millions se trouvaient toujours à l’intérieur des frontières de leur propre pays et 26,4 millions se trouvaient à l’étranger en tant que réfugiés, a-t-elle déclaré.
'Nous ne manquons pas de lois et de politiques pour protéger les personnes déplacées et nous avons de larges déclarations de principes. Le défi est de les mettre en œuvre', a-t-elle ajouté.
Elle s’est également déclarée préoccupée par la situation de la population civile dans des pays comme l’Afghanistan, la Syrie et le Yémen et elle a rappelé que des phénomènes tels que la pauvreté, la discrimination et les changements climatiques aggravent les conditions de vie des migrants.
Par ailleurs, elle a indiqué qu’à cause de la pandémie de Covid-19, 195 États ont fermé partiellement ou totalement leurs frontières, ce qui a eu des répercussions considérables sur les demandeurs d’asile.
Dans les pires moments de la crise sanitaire, au lieu d’un partage équitable des responsabilités, les pays développés ont laissé tomber tout le poids de la situation migratoire sur ceux qui ont le moins de ressources pour l’assumer. C’est moral, éthique et juridiquement inacceptable, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le haut-commissaire Filippo Grandi a demandé aux membres de l’Union européenne de s’engager à réinstaller sur leur territoire au moins 42 000 Afghans qui se sont réfugiés dans les pays voisins après l’arrivée au pouvoir du groupe armé taliban.
Source Prensa Latina
