Kumming (Chine), 12 octobre (RHC) Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé mardi à un consensus mondial pour mettre fin à la crise de la biodiversité qui menace la survie de l'humanité.
"L'expérience que nous menons depuis deux siècles en brûlant des combustibles fossiles, en détruisant des forêts, des zones sauvages et des océans, et en dégradant les sols, a provoqué une catastrophe de la biosphère", a-t-il indiqué dans un discours via vidéo lors de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.
Celle-ci s'est ouverte lundi à Kunming, chef-lieu de la province chinoise du Yunnan (sud-ouest).
Organisée sur le thème "La civilisation écologique : construire un avenir partagé pour toute vie sur Terre", la première partie de ce sommet se tiendra jusqu'à vendredi. La seconde partie, qui aura lieu l'an prochain, se penchera sur un "cadre mondial de la biodiversité post-2020", un plan directeur pour la préservation de la biodiversité pour la prochaine décennie.
M. Guterres a remercié la Chine d'être l'hôte de cette réunion visant à créer un cadre de travail en vue d'identifier des cibles pour une action urgente.
"Nous avons besoin d'actions audacieuses", a-t-il dit, appelant à soutenir le droit légal de tous les peuples afin de s'attaquer aux moteurs de la perte de biodiversité, à transformer les systèmes de comptabilité nationaux et mondiaux, ainsi qu'à soutenir les pays en développement, notamment avec d'importantes ressources financières et des transferts de technologie, entre autres.
Le chef de l'ONU a décrit l'interférence de l'humanité avec la nature comme une "guerre suicidaire", lançant : "Nous sommes en train de perdre" cette guerre.
"Le taux de disparition d'espèces est des dizaines ou des centaines de fois supérieur à la moyenne des 10 derniers millions d'années - et il s'accélère. Plus d'un million d'espèces de plantes, de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens, de poissons et d'invertébrés sont menacées, souvent en quelques décennies", a-t-il déploré.
"L'effondrement de l'écosystème pourrait coûter chaque année environ 3.000 milliards de dollars d'ici 2030", a averti Antonio Guterres, soulignant que les pays en développement seraient les plus touchés.
Source Xinhua