Caracas, 18 octobre (RHC) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a condamné l’enlèvement par les États-Unis du diplomate Alex Saab.
"L’empire américain, violant tout le droit international, se sont emparés d’un diplomate vénézuélien, c’est le deuxième enlèvement contre lui, le premier a eu lieu le 12 juin 2020 au Cap-Vert", a déclaré le président.
Maduro a souligné que la détention de Saab a eu lieu malgré la certification qu’il a en tant qu’envoyé spécial du Venezuela en Afrique, "il est officiellement accrédité aux normes de la Convention de Vienne, de Genève et des Nations Unies", a-t-il ajouté.
"Alex Saab était envoyé spécial pour acheter de la nourriture et de l’essence pour le Venezuela, au moment où la persécution contre le Venezuela s’est brutalement intensifiée (...) Les aliments pour le peuple vénézuélien ont été apportés par Alex Saab, l’essence a été apportée par Alex Saab, les médicaments qui sont arrivés pour les diabétiques, les traitements contre le cancer, ont été apportés par Alex Saab de plusieurs pays du monde", a expliqué le chef de l’Etat.
Le président a souligné qu’après l’enlèvement de Saab, il y a d’autres facteurs comme le gouvernement colombien et des secteurs extrémistes de l’opposition vénézuélienne, "Saab a été persécuté par la narco-oligarchie colombienne en complicité avec l’empire américain", a-t-il expliqué.
"Ils l’ont emmené dans une prison insalubre et l’ont mis dans l’obscurité, dans un trou plein d’excréments, de rats, comme le pire film d’horreur. Des agents du gouvernement américain l’on torturé pendant des jours, roué de coups, cassé trois dents, électrifié pendant plusieurs jours", a dénoncé le président Maduro.
En plus de vouloir étouffer illégalement l’économie vénézuélienne par l’enlèvement du diplomate, le président a affirmé que l’on voulait le contraindre à donner de faux témoignages pour stigmatiser le processus bolivarien.
"Ils voulaient le forcer à mentir et en faire un monstre pour le transformer en un faux accusateur contre le Venezuela, ce qu’Alex Saab n’a jamais accepté", a déclaré le président Maduro.
Faisant référence à la détention illégale de Saab, le chef de l’État a indiqué que, bien qu’ayant obtenu la résidence surveillée au Cap-Vert, le diplomate avait été victime d’une violation des garanties d’une procédure régulière, "avec l’intimidation de 100 hommes armés, ils n’ont pas permis à sa femme ni à ses filles de se rendre dans ce pays pour lui rendre visite. Une des injustices les plus vulgaires au monde", a-t-il ajouté.
"Hier, on a vu le deuxième enlèvement, ils sont passés au-dessus de tout, l’ont battu et l’ont emmené sans prévenir les avocats ou les proches. Le Venezuela se déplace à Genève, aux Nations Unies, nous avançons à tous les niveaux", a déclaré le président Maduro.
Le président Nicolás Maduro a dénoncé son homologue colombien, Iván Duque, pour l’incitation à la xénophobie à l’égard des migrants vénézuéliens, qui non seulement ont été stigmatisés, mais ont également été victimes de meurtres et de disparitions forcées.
"Deux Vénézuéliens sont assassinés chaque jour en Colombie, il y a une campagne de haine, Iván Duque fait chaque jour des déclarations contre le Venezuela, sur 10 nouvelles, neuf sont pour promouvoir la haine contre le Venezuela", a accusé le chef d’état.
Nicolás Maduro a réaffirmé que le Gouvernement colombien s’appuie à la fois politiquement et économiquement sur la production de cocaïne, "c’est un Etat en faillite où règnent le narco-para-militarisme et la narco-économie", a-t-il ajouté.
(Telesur)