La Paz, 19 octobre (RHC) Des experts internationaux en matière électorale démontreront que le rapport de l’Organisation des États Américains (OEA) sur les élections boliviennes de 2019, a manqué de critère statistique, a révélé aujourd’hui une source diplomatique.
Les spécialistes se réuniront vendredi au siège de l’agence pour argumenter que ce travail 'a manqué de soutien et de critère statistique et n’a pas été un audit d’État comme demandé', a ajouté l’ambassadeur de Bolivie auprès de l’ONU, Diego Pary.
La réunion à l’OEA inclura des experts du Centre Américain de Recherche en Économie et Politique (CEPR, par son sigle en anglais) des États-Unis qui ont enquêté sur le travail frauduleux avalisé par son secrétaire général, Luis Almagro', a précisé à radio Cepra.
Selon Pary, la réunion, convoquée par les missions d’Argentine et du Mexique, rassemblera aussi des universitaires qui ont étudié le décompte des voix et le rapport de l’OEA et qui estiment que celui-ci 'n’avait que des intentions politiques'.
Les médias locaux ont rappelé ce mardi un article dans l’édition du New York Times du 7 juin 2020 sur une étude qui a confirmé de fausses affirmations de l’OEA concernant le décompte de bulletins dans les suffrages de 2019 dans la nation andine.
Selon l’Agence Bolivienne de Nouvelles (ABI), ces affirmations, basées sur une analyse statistique 'défectueuse', selon le Times, ont alimenté un récit de fraude électorale qui a contribué au départ forcé du président Evo Morales.
Le CEPR, groupe d’études progressistes, a examiné les irrégularités dans un rapport de 82 pages, également publié dans le Times, qui a dénaturé les irrégularités citées comme preuve d’une prétendue altération malveillante du résultat des élections'.
'Malheureusement, note l’ABI, le secrétaire général, Luis Almagro, qui a joué un rôle pénible et honteux, a rédigé un rapport tout à fait politisé'.
Selon l’agence du pays andin, le leader de l’OEA perd chaque jour la crédibilité et le soutien des États membres.
'Et dans ce cadre, a souligné Pary, cet événement académique est très important, car il permettra d’éclaircir tous les mensonges qu’Almagro a utilisés pour soutenir un coup d’État'.